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  • : Un jour, une œuvre
  • : Créé en 2006, ce blog autrefois consacré à la danse se diversifie davantage.
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Noureev

 

Danser, telle la phalène sous la lune, le pinceau du calligraphe, ou l'atome dans l'infini 

                                              

marie-taglioni-in-zephire.jpg

23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 09:46

 

lesballetonautes-com.jpgJe profite du temps dont je dispose actuellement pour parler d'un blog que je lis régulièrement et que j'adore : les Balletonautes; c'est un blog à trois ou quatre mains, puisqu'il est rédigé par différents auteurs. L'un d'eux Cléopold, est un spectateur à l'oeil avisé et expert et si je vous recommande chaleureusement ce blog ( mis en lien d'ailleurs sur mon site) c'est parce que ses écrits sont non seulement d'une qualité littéraire savoureuse, mais surtout parce qu'ils donnent toujours sur un spectacle un regard éclairé, intelligent et subtil, ce qui manque complètement à une presse ignare d'aujourd'hui.

D'autres blogs sur la danse existent aussi, qui sont intéressants pour différentes raisons, mais celui-là est vraiment spécial et c'est mon préféré. Un peu comme de lire les articles que T. Gautier, grand amoureux de la danse, devait rédiger " à l'époque" pour les journaux qui l'employaient.

 

Cléopold a lui aussi très bien connu la période Noureev et  le style de ce danseur-chorégraphe n'a aucun secret pour lui. Il peut ainsi parler de l'opéra de Paris et de ses danseurs en toute connaissance de cause. Il a vu plusieurs générations, tout comme moi. Il connait tout aussi bien les styles Balanchine, Lifar, ou autre. Ses études l'ont conduit en partie vers l'art et la danse. Ses écrits ne sont donc pas de simples comptes rendus de spectateur qui a aimé ceci ou cela, mais des analyses fines et structurées, ou émotion, intelligence, connaissance et compréhension transparaissent à chaque ligne.

 

Le plus interessant pour moi, est que grâce à ses article, non seulement je retrouve le plaisir de lire quelque chose de vraiment littéraire, mais aussi je suis capable de voir avec d'autres yeux pour les raisons citées ci dessus et c'est si rare : pouvoir épouser le temps de la lecture un autre point de vue et comprendre autrement.

On est plus alors dans l'émotion d'un spectacle, mais dans l'analyse et la compréhension d'un rôle ou du choix d'un danseur et c'est très enrichissant pour l'esprit.

 

Les autres blogeurs sont Fenella qui rédige en anglais ( je ne peux donc rien vous en dire du fait de ma méconnaissance de cette langue) et James a la plume souvent trucculente!

Comme ils l'écrivent eux mêmes non sans humour, les balletonautes voyagent, et ainsi, on lit régulièrement sur leur site des comptes rendus de compagnies étrangères.

 

 

En plus des comptes rendus, vous trouverez aussi des articles de " fond" sur la genèse d'un ballet, sur l'évolution d'une chorégraphie, sur l'histoire de la danse...  et c'est toujours  érudit mais terriblement passionnant!

 

Bonne lecture à vous!

 

En cliquant sur l'image, vous accédez directement à leur site!

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 21:14

AVT_Philip-K-Dick_3923-copie-1.jpg  Je ne suis pas une grande lectrice; j'ai beaucoup lu lorsque j'étais au lycée puis à l'université, ensuite, et bien, j'ai souvent délaissé la littérature pour des ouvrages techniques de danse, de yoga, de musique...

Mais j'ai toujours fait une exception pour la science fiction...

Je ne suis pas non plus une grande connaisseuse, non, plutôt une lectrice épisodique

la preuve en est que j'ai mis du temps à découvrir Philippe K Dick, l'auteur de Blade runner, minority report, confession d'un barjo, total recal, tant de titres qui m'étaient tout à fait familiers dans le monde du cinéma, mais parfaitement inconnus dans le monde de la littérature.

 

Je lis assez régulièrement   Asimov, Poul Anderson, que j'adore pour ses univers poétiques, Damasio, Dan Simmons, Priest, Orwell, Wells, F Herbert, Bradbury, A C Clarke, - l'un de ceux que je relis très volontiers, -Huxley, Matheson. ( ah, Matheson, on dévore ses livres en une nuit et on ne dort plus ensuite pendant plusieurs mois!!!...)  mais Philippe K Dick, jusqu'à l'année dernière, m'était quasiment inconnu; il est en passe de devenir mon auteur de SF favori. 

 

Ses livres sont étranges, tout comme lui, tout comme sa vie; il oscille entre une sorte de mysticisme bizaroïde, et le déni de toute forme de mysticisme;  les choses ne sont jamais ce qu'on croit qu'elles sont; la puissance du mental dirige tout et les humains en sont souvent les jouets.

Le monde dans lequel évoluent ses personnages font cohabiter le futur et le passé, dans les deux sens du terme... parfois les deux se superposent, parfois l'un finit par recouvrir l'autre... 

Les héros mènent des enquêtes ou des quêtes comme dans les vieux polars, et sont à la fois abusés, désabusés, mais maîtres, au final d'une situation qui n'est pas ce qu'on croit qu'elle était

 

Dans la foulée, je viens de lire Blade runner, un roman tout simplement génial, très loin du film fascinant et superbe de Ridley Scott... mais tout aussi prenant, tout aussi poétique, et même   "romantique", d'une certaine façon...

Decker, dans son désir de posséder un animal électrique ( car il n'y a plus d'animaux vivants sur la Terre depuis longtemps à de rares exceptions près, et ceci ont une côté argus très précise) est tellement touchant... un livre envoûtant, émouvant et qui n'a nulle part son pareil

Et puis Ubik... Ubik rend fou quand on le lit; on ne sait plus où est la réalité; d'ailleurs, existe-t-elle? n'est-elle pas qu'une fabrication de l'égo?

j''ai aussi dévoré le recueil de nouvelles qui comportent Minority report... nouvelle très sobre, qui ne développe rien, qui vous met tous les échevaux en mains, et à vous de vous débrouillez avec...

 

Philippe K Dick n'a pas son pareil pour décrire des univers de misère dans lequel l'être humain mène une quête, comme les chevaliers du Graal... en ressort-il magnifié? Non... plus humain, alors? Non plus... la réponse est dans un " ailleurs" que je n'ai jamais rencontré chez aucun autre auteur...

 

 

Quand on connaît un peu la biographie de Philippe K Dick, addict aux drogues, dialoguant avec Dieu, se trouvant sans cesse persécuté par la CIA, alcoolique, vivant dans la misère,  on est d'autant plus touché...

 

 Oh, je ne suis qu'une humble lectrice, pas très savante, qui est tout juste sur le seuil de ce monde qui rappelle tellement, dans un autre genre, le monde que je découvre dans ma pratique du yoga nidra... les passerelles sont souvent là où on ne les attend pas... K Dick, à sa façon, connaît ses états entre deux qu'on explore dans le nidra... il en a fait ces oeuvres étonnantes, qui vous mènent à leur guisé par le bout du nez et vous mettent dans un drôle d'état...

 

Du coup, les Matrix, Inception et autres prennent un sacré coup dans l'aile... ils ne sont que de vagues édulcorés - malgré toute la technologie qui est mise en oeuvre pour ces oeuvres - des créations de Philippe K Dick, un auteur, que, décidément, j'aime profondément.

Et puis, vous avez vu? Son chat à la même tête que lui!

C'est peut être un chat électrique?

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 22:24

ligne_chat_3.gifJuste quelques mots pour vous dire que le blog se refait une santé! j'ai fait du ménage dans les catégories inutiles, j'en ai créé d'autres!  tout cela pour m'y retrouver moi même car le classement sur overblog n'est pas très pratique
Ainsi les danses du proche et moyen orient sont devenus les danseS orientaleS...
Les  catégories Guillem et Béjart ont été spécialement créées ( j'aime bien cette petite communauté : Noureev, Brice, Graham, Béjart et Guillem, je ne suis pas très originale dans mes goûts, mais je sais pourquoi je les aime tant!)
J'ai supprimé  " Sha-naga" qui n'était pas très utilie
J'ai aussi créé une catégorie lecture car je lis beaucoup sur la danse mais je n'en laisse aucune trace ( sniff!)
Du coup, je me suis rendue compte avec horreur que j'avais beaucoup parlé de moi ( 49 articles pour les Nâgas et mes états d'âme! pfff! il va falloir que ça change!)
D'autres sur qui je pensais avoir beaucoup écrit n'ont que 4 misérables articles!!!
N'empêche : 184 articles en trois ans, je suis contente : ce blog me sert de défouloir à écriture!!!

Devraient venir rapidement des articles sur  Isadora Duncan, si mal connu, sur le centenaire des ballets russes ( vous aurez ma vision, pas celle officielle qu'on trouve dans tous les journaux en ce moment) sur la Bayadère et le Lac des cygnes de Noureev, sur les danseurs de l'opéra de Paris qui me fascinent ( ils sont une bonne trentaine!) sur des dvd d'apprentissage de la danse ou d'entretien que j'utilise, sur mes cours de flamenco et ce que j'en ai compris pour l'instant!!! beaucoup à venir!
j'espère avoir le temps d'ici le printemps... oui, il y a la première bientôt, mais le spectacle est presque prêt, et les costumes aussi!!!

Voilà!

Merci de votre fidélité et à très bientôt!!

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30 septembre 2006 6 30 /09 /septembre /2006 07:58

 de 1880 à 1940....

 

 

voilà un livre exceptionnel que je recommande à toutes celles qui pratiquent une danse exotique, qu'elle soit indienne, africaine, orientale... au départ, travail de thèse soutenu en 1982, l'auteur a enrichi son ouvrage de 20 années de recherches supplémentaires et de biographies sur des artistes, tant du music hall que du théâtre qui ont marqué cette époque.

On y apprend la folie qui a gagné la France dès les années 1880. En effet, à cette époque, les expositions universelles, vaste outil de propagande pour le colonialisme et sa "grandeur", étaient de véritables petites villes où se situaient différents "pavillons" ou rue dédié à un pays ou à une ville...

Ainsi, la fameuse rue des Almées où se produisait la belle Fatma, légendaire danseuse du ventre,qu'on allait voir en famille mais qui avait une réputation ... sulfureuse...

La rue des Almées  du Caire, était en fait reconstruite "comme si l'originale s'était transportée à Paris" pour la plus grande joie des visiteurs ( des millions à chaque exposition). Tout le monde adorait la rue des Almées et la Belle Fatma et à la lecture, on comprend bien que déjà, " la danse du ventre" était vue comme une danse lascive, érotique...

Cette rue des Almées eut un tel succès que peu à peu, des danseuses gitanes,   Hindoues, indiennes, javanaise, africaine et autre apparurent dans ces expositions. Le succès aidant, on embauchait des figurants sur place, qui devaient passer pour des danseurs véritables venus de ces contrées lointaines...

l'authenticité, prouvée à fort d'articles enthousiastes dans toutes sortes de revue, était en fait tout à fait tronquée...Il suffit d'évoquer Mata Hari et ses danses javanaises sacrées pour s'en convaincre.

 

 


Mais cela eut un double résultat : d'abord, que le genre " danse exotique" fut largement exploité dans le music hall ( aux Folies Bergères, devançant en cela tout ce qui suivit ensuite, jusqu'au Bellydancer superstars) mais surtout, plus intéressant de mon point de vue, que les scènes des théâtres s'ouvrirent ensuite à de vraies artistes de scène venant du Japon ( Toshi Komori) d'Inde ( Uday Shankar) d'Arménie ( Armen Ohanian) du Sénégal ( Féral Benga)

Les danses exotiques " inventées" cotoyèrent donc les véritables arts issus de ces différents pays.

 

Féral Benga, Yaco Sacco


photos prises en 1920/1930

 

 

 

Malheureusement, même si on pourrait croire qu'une grande ouverture d'esprit vit le jour en cette fin du 19ème, début 20, il n'en était rien, car ces danseurs qui attiraient les foules étaient quand même vu comme " inférieurs à l'homme blanc".. on mettait en lumière la sauvagerie de leur danse, leur vie de geisha riches en aventures, leur animalité ou leur sauvagerie, s'opposant, bien évidemment à un esprit occidental puissant et inventif, capable de coloniser le monde, donc forcément, de ce point de vue, d' y apporter connaissances et technologies...

l'engouement pour l'exotique se double d'un fond de mépris et de fascination pour un ailleurs peuplé, quoiqu'il en soit, d'êtres inférieurs à l'homme occidental, et qui exprime via la danse leur profonde  animalité. La vision est étroite et faussée par la puissance du colonialisme anglais qui fait la chasse à la danse en Inde, français, qui exploitera les malheureux "colonisés" dans la monstrueuse guerre 1914 ( tout juste bon à être de la chair à canon) et autres puissances qui régnent sur le monde...

 


Le mot de la fin : à côté de tous ces danseurs exotiques, réels ou fabriqués de toutes pièces pour les besoins des expositions universelles ou du music hall, une génération de danseurs qui fit tout de même de réelles recherches sur les différents styles de danse vit le jour... ils mélangèrent alors, à partir d'un travail sur des postures, leur propre danse. Citons par exemple Simkie, danseuse qui s'inspira de la danse indienne, ou encore Carmen Valencia dans laquelle je me reconnais beaucoup, pour ce qui est de ses recherches et de son tempérament, car elle était aussi une grande mystique doublée d'une astrologue :

  Carmen puisa son inspiration dans les danses d'Orient et d'Asie dont elle étudia avec application les poses dans les musées et les bibliothèques. Elle était aussi une féministe militante, et était versé dans le bouddhisme.

 


Un grand merci via ce modeste article à Madame Anne Décoret Ahiha, docteur de l'université de Paris VIII

Grâce à elle, je peux non seulement découvrir un univers d'une richesse exceptionnelle, que je soupçonnais mais dont je n'avais trouvé que quelques traces ici et là.

de plus comprendre d'où vient mon travail et comment je le situe par rapport à cet héritage.

Livre édite par le centre national de la danse.

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