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  • : Créé en 2006, ce blog rédigé par Valérie Beck autrefois consacré à la danse et à ma compagnie se diversifie davantage.
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Danser, telle la phalène sous la lune, le pinceau du calligraphe, ou l'atome dans l'infini 

                                              

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9 avril 2015 4 09 /04 /avril /2015 19:50
Festival danses indiennes- mouvements émouvants- stage odissi Kathak
~~Festival mouvements émouvants – Danses Indiennes – Mars 2015

Je n’ai malheureusement pas pu assister à la conférence de Tiziana Leuci - mais je mets un lien vers une video d’une de ses conférences au musée du quai Branly - ni au spectacle de ce festival qui rassemblait cinq des 8 styles classiques indiens ; mais j’ai pu faire deux stages, l’un de kathak et l’autre d’odissi que je commente ici.

Stage de Kathak donné par Kali.

Kali à la stature imposante et charismatique qui évoque tout de suite les maîtres de kathak que j’ai vus en video, comme Pratap Pawar, maître d’Akram Khan, a commencé par un échauffement doux, avant de proposer quelques mouvements séparés que les stagiaires ont ensuite appris un par un avant de les enchaîner : tout de suite, l’impression de danser était là ! Puis il a affiné le travail avec des mudras (gestes des mains), une frappe de pied simple, et l’apprentissage des tours, l’une des figures les plus spectaculaires de ce style : les stagiaires les ont ensuite effectués en diagonale pour leur donner plus d’ampleur. Enfin, il a initié les stagiaires à la narration, en leur demandant de mimer un orage, une fleur, la pluie, un éclair, un aimé que l’on voit de loin et qui ne nous remarque pas. En peu de temps, il a montré l’éventail de cette danse de cour très rythmée, virtuose par certaines de ses figures, en mettant les participants parfaitement à l’aise. Encourageant, d’une très grande gentillesse, il a permis à chacun de trouver du plaisir à la danse en peu de temps, et surtout d’ouvrir à l’intérieur de soi tout un monde de poésie et d’émotion. Cette immersion dans le kathak s’est achevé en apprenant cette façon spéciale du suspendre une phrase en deux temps ; ponctuation à la fois vive, précise et poétique, posée comme un point d’exclamation ou d’interrogation et qui donne à la danse de la grâce et de la majesté. Un grand merci à cet artiste, qui est un homme de cœur et d’émotion… j’ai eu un vrai coup de cœur pour son stage et suis prête à recommencer.

Festival danses indiennes- mouvements émouvants- stage odissi Kathak

~~Stage de découverte du style Odissi avec Mahina Khanum

Suivait le stage de Mahina qui a initié les stagiaires aux deux postures de base que sont le chouka et Tribangha avant de passer dans ces mêmes postures à des frappes simples afin d’apprendre à dissocier tête, buste et bassin; un fragment de chorégraphie a ensuite été étudiée : sa superbe marche d’introduction donne aussitôt l’impression que l’on est une statue de pierre descendue d’un des temples de l’Oriya qui prend vie. C’est assez magique et grisant et tous les stagiaires ont ressenti ce quelque chose de si spécial à l’Odissi : la prière n’est pas loin. Tenter de reproduire ce que fait Mahina est toujours un grand bonheur car son placement est si beau et précis, sa danse, si habitée, que l’on se sent tout de suite inspirée en tentant de l’imiter. Un percussionniste accompagnait son stage. Il avait transformé l’une de ses percussions en pakhawaj, n’en possédant pas encore, car pour l’heure il perfectionne son « tabla » six mois par an en Inde. L’instrument sonne à la fois clair et puissant, les rythmes sont d’une grande précision et d’une grande subtilité et l’énergie de la percussion se communique directement aux danseurs qui sont littéralement soutenus et ont des ailes en dansant. Pour avoir improvisé souvent en danse orientale, et pour avoir pris des cours de darbouka, appelé tabla en Egyte, je dois dire qu’on ne ressent pas du tout la même chose avec cette percussion: elle est plus lourde, plus terrienne ; si elle aide à s’ancrer dans la terre, elle incite avant tout à la danse mais sans donner ce souffle incroyable que l’on ressent en écoutant la percussion indienne ; le Pakhawaj transmet directement son énergie au corps, ce qui permet d’aller au-delà de sa condition physique ; on ressent alors une une sensation volupteuse de faire corps avec les rythmes et les phrases…. Une véritable révélation !

Pour la conférence de Tiziana https://www.youtube.com/watch?v=3Js6DQTgR78

Pour avoir un compte rendu complet de ce festival : http://jriou.org/blog/2015-04.html

Pour lire la présentation de ce festival : http://www.shabastet.com/archive/2015-03/

Dans l'onglet Odissi, vous trouverez d'autres articles sur ce style de danse classique indien.

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