Tous à l’Opéra !
Quelle belle initiative que de permettre à un large public de visiter les deux théâtres nationaux – Garnier et Opéra Bastille - d’assister à des projections, et à une répétition publique !
Cette année, ces visites étaient ouvertes à tout le monde; et nous espérons que l'an prochain, la même initiative sera reprise!
Je désire à travers cet article remercier particulièrement le technicien qui nous a accueilli si gentiment le samedi 9 mai - hélas, j’ignore son nom - pour nous conduire à travers tous les méandres de ce monstre qu’est l’opéra Bastille et qui a répondu gentiment à nos questions.
Ce jour-là, la visite était assurée par le personnel technique de Bastille, tous bénévoles et heureux et fier de nous montrer leur lieu de travail qui est l’envers du décor.
C’est toujours impressionnant de découvrir un monde d’un tel gigantisme !
On apprend ainsi que la scène est modulable à volonté en profondeur, et qu’elle s’adapte à chaque production.
Tout est créé sur place : décors, costumes, accessoires. Les ateliers sont immenses, des couloirs et des couloirs les relient les uns aux autres.
L’opéra ne possède que son ballet et son chœur d’opéra. Il a aussi pour le faire fonctionner une foule de techniciens, de costumiers, de perruquiers, de maquilleurs, de peintres, de sculpteurs, de décorateurs, d’habilleurs, de teinturiers, tous issus d’écoles prestigieuses.
Ici, tout est immense mais tout est pourtant fait dans le détail et la minutie : ainsi, on assiste médusé, à la pose un par un de cheveux naturels pour confectionner une perruque à la Louis XIV.
Soixante dix corps de métiers font fonctionner le monstre Bastille : cela va des techniciens de plateau, à ceux de la régie sons et lumières, des artistes aux couturières, des teinturiers aux coiffeurs, des agents comptables aux secrétaires, des attachés de presse aux ouvreurs, etc, etc, etc, comme disait le Roi dans Anna…
On apprend enfin que l’opéra rêverait de se doter d’une école afin de former directement des élèves à tous ces métiers en relation directe avec la scène. On ne peut rêver d’un endroit plus inspirant que ces deux théâtres aux volumes impressionnnants. On se doutait bien que des lieux comme ceux-ci « ne fonctionnent pas tous seuls » mais à présent, on aura un regard bien différent lorsque l’on reviendra voir un spectacle. Et on se dit qu’il est bien dommage que tous ces métiers annexes ne soient pas connus ou présentés plus souvent au « grand public ».