Il n'est pas besoin de présenter Rachel Brice aux amoureux/ses de la danse orientale. Miles Coppeland l'a intégrée à la troupe des Belly dancers superstars. Depuis deux ans, cette troupe sillonne le monde entier et entre deux spectacles, les danseuses, à tour de rôle, donnent des stages.
Mais pour moi, Rachel est bien plus qu'une BDSS : c'est un être au parcours singulier, doté d'une faculté de travail hors norme, qui non seulement a créé la compagnie Indigo qui n'a pas sa réplique actuellement, mais de plus, est restée d'une étonnante et émouvante simplicité.
J'ai effectivement eu la très grande chance de pouvoir suivre un de ses stages, et j'ai rencontré une jeune femme simple, douce, chaleureuse, qui adore transmettre ce qu'elle sait et le rend accessible sans renoncer à la qualité et la profondeur du mouvement.
Qui est Rachel Brice pour ceux qui ne la connaitraient pas encore?
Elle vit actuellement ( entre deux voyages) a San Francisco. Il est pour moi très important de signaler cela car San Francisco n'est pas une ville américaine comme les autres. Il y a un climat artistique dans cette ville qui a vu naitre et croitre le mouvement hippie très différent des autres villes d'Amérique. La population est très métissée de toutes sortes d'influences y compris asiatiques. M Graham elle même venait d'une ville voisine et disait combien elle avait été marquée par ce métissage ethnique.
Yoga, danse tribale, études d'ethnolgie...
Est ce la raison pour laquelle Rachel, tout en pratiquant la danse orientale avec Suhaila Salimpour a, en parallèle, étudié le yoga avec e Schiffmann? Est ce la raison pour laquelle, lorsqu'elle a découvert le style tribal ( article à venir) elle a aussi éprouvé le besoin de faire des études d'ethnologie, section danse, afin d'approfondir sa connaissance des danses tribales?
Elle obtient aussi dans la foulée un diplôme de chiropracteur et tout en enseignant le yoga, exerce aussi ce métier. Mais elle trouve enfin une vraie raison de danser en rencontrant Caroline Nerricio, l'une des créatrices du style tribal, et peu à peu, son style unique, qui emprunte au tribal, à l'oriental, au jazz aussi, naît.
la compagnie Indigo
Sur scène, Rachel danse en soliste mais aussi en groupe avec les autres danseuses de sa compagnie. La fascination naît non pas d'une démonstration de virtuosité, mais, outre de sa très grande souplesse physique et des isolations maîtrisées des pieds jusqu'aux cheveux, de la perfection de chaque mouvement...
Les costumes sont à la fois ethniques et futuristes : bijoux en argent très lourds, qui parent les hanches, les bras, les doigts, le cou et le ventre des danseuses, tatouages pour certaines d'entre elles, le noir, couleur dominante, étant rehaussé de couleurs primaires très vives, comme le bleu, le rouge, ou encore le mauve. Chaque danseuse a son propre costume.
Les cheveux sont ornés de fleurs, de tresses de coquillages, de chignons savamment construits bien qu'ils aient l'air complètement naturels. Maquillée, Rachel ressemble a un chat, avec ses grands yeux en amande qui sourient, son regard mystérieux et profond.
La gestuelle
Le plus fascinant de ce style tribal fusion est le travail des bras : les épaules sont complètement déliées, les bras d'une incroyables souplesses, et tout est solidaire : si la hanche bouge d'une certaine façon, le bras se lèvera de telle autre, entrainant avec lui le mouvement des poignets qui se transmettra aux doigts : on a l'impression de voir quelque chose de complètement organique, un peu comme les mouvements des anémones de mer soumise aux invisibles courants marins.
Le buste se meut avec la même grâce que les grands serpents et peut adopter n'importe quelle position. Le cou obéit aux mêmes loi. Les contractions très fortes du ventre et des hanches sont très amples et spectaculaires.
La musique
Rachel joue aussi du tabla. Sur scène, elle accompagne parfois les BDSS. Elle travaille avec le compositeur Pentaphobe, qui sample des sons naturels métalliques, qu'il enregistre dans des industries de sidérurgie par exemple, mais aussi avec les musiciens suivants : DJ I Sabbah, Amon Tobin, qui mélange tradition et musique électronique, et puis avec son ami Tobias, percussionniste.
Elle aime avant tout avec sa compagnie improviser sur scène. Ainsi, sa danse se renouvelle toujours.
Oui, je suis envoûtée, comme j'ai pu l'être par Noella Pontois, la compagnie Graham, ou celle de Alvin Ailey. Tout à coup, on découvre un univers et aussitôt, on sait que c'était celui là qui nous manquait le plus....
Liens
site réalisé par Pentaphobe
http://www.fcbd.com/html/history_rr.html
information sur le style tribal et caroline nericcio
http://www.movingintostillness.com/
le site de Eric Schiffmann