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Noureev

 

Danser, telle la phalène sous la lune, le pinceau du calligraphe, ou l'atome dans l'infini 

                                              

marie-taglioni-in-zephire.jpg

15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 20:08

Theophile_Gautier.jpgEn finissant d'écrire l'article, l'autre, jour, je me suis rendue compte que ma pensée n'avait pas été au bout de la réflexion qu'elle voulait tenir; qu'il manquait un élément; que le puzzle n'était pas complet

j'avais évoqué Noureev, Petitpa, les contes russes, Proust et Swann, Hitchcock... mais il manquait le principal, quelque chose qui m'était terriblement familier, mais sur lequel je n'arrivais plus à mettre ma pensée

et bien, j'ai eu la réponse la nuit

Ce film m'a remis en mémoire une nouvelle de Théophile Gautier, grand admirateur d'Hoffmann ( lequel Gautier s'est aussi interessé au ballet puisqu'il a écrit le livret de Giselle, ballet romantique et sublime et la Péri)

Cette nouvelle étrange est  très proche dans l'esprit de ce black Swan, puisque a aucun moment on ne sait si Onophrius est victime " du diable" ou bien s'il sombre dans la folie

Cette lente descente aux enfers, qui n'est pas dénuée d'humour - Gautier en est bourré-  met vraiment mise mal à l'aise, car l'on voit cet Onuphrius, plutôt sympathique, se morceler peu à peu, sombrer dans un marécage dont on ignore s'il est réel ou non...

En outre, le miroir joue un rôle capital dans la nouvelle...

Ah, ces chers auteurs romantiques! comme je les aime!!!

 

voici un résumé de cette nouvelle : ( source, Wikipédia)

 

Onuphrius est Jeune-France et romantique forcené. Les livres de légendes et de sorcellerie à la mode lui ont déjà faussé l'esprit; les contes d'Hoffmann achèvent de l'égarer. A-t-il flâné en allant voir sa maîtresse Jacintha ? Lorsqu'il lit l'heure tardive au cadran de l'église Saint-Paul, il imagine que l'esprit malin a poussé les aiguilles. S'est-il mis à peindre'? Il explique encore par la malignité du diable les menus incidents qui contrarient son travail. Joue-t-il aux dames? Il se figure qu'un doigt muni d'une griffe dérange l'ordonnance de ses pions. Son sommeil est troublé par des rêves cruels : il croit qu'on l'a enfermé vivant dans un cercueil, qu'on se dispose à le dépecer; il assiste au triomphe insolent d'un ami perfide qui lui a volé son dernier tableau, sa pièce de théâtre et sa maîtresse. Bientôt, il devient la victime des plus étranges hallucinations : un reflet sort de la glace où il se mirait et vient libérer ses idées bouillonnantes en lui faisant subir de force l'opération du trépan; puis, au cours d'une soirée, un dandy emprisonne dans une résille les vers de sa composition qu'il allait déclamer et lui enfourne dans la bouche, avec une spatule, une insipide mixture de poésie rococo; dans la rue, enfin, un carrosse lui passe sur le corps qui se brise en morceaux qui se ressoudent à quelque distance. La fièvre s'empare de lui et il sombre dans une folie incurable.

 

 

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