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  • : Un jour, une œuvre
  • : Créé en 2006, ce blog rédigé par Valérie Beck autrefois consacré à la danse et à ma compagnie se diversifie davantage.
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Noureev

 

Danser, telle la phalène sous la lune, le pinceau du calligraphe, ou l'atome dans l'infini 

                                              

marie-taglioni-in-zephire.jpg

7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 20:54

 maurin26.jpg

 

Dis quand reviendras tu?

Dis au moins le sais tu?

le temps, le temps qui passe

ne se rattrape guère

Le temps le temps perdu

Ne se rattrape plus

 

(Barbara)

 

 

 

 

 

 

 

18 ans déjà, que l'opéra de paris se passe toi!

Comment fait-il?

Il ne fait pas!

Il faiblit, te trahit, même s'il ne t'oublie pas!

Les jeunes danseurs étouffent sous le poids de la hierarchie

Les vieux danseurs, peu à peu, s'en vont... Il ne reste que Le Riche pour " y croire encore"...

 

Il n'y a plus ton oeil pour donner sa lumière, pour donner l'envie d'exister de toute son âme sur scène, sans ennui mais avec passion... pour prendre des risques, et tant pis pour la chute, si le pas était beau!!! ( tiens, on dirait Cyrano!)

 

Disparus Belarbi, Maurin et puis Legris,

Hilaire, Loudières, Guérin!

Disparus Guillem et Averty

 

 

Leurs ombres ne hantent plus les plateaux de Bastille et de Garnier... heureusement, il reste quelques archives... mais les images ne sont que des images, sans chair, sans sang, sans tripes toutes chaudes et vibrantes... sans muscles, sans tendons... sans souffle, et sans sueur....

 

Les nouveaux danseurs, talentueux, n'ont qu'eux mêmes à qui faire confiance

Et seuls, sans un tigre pour les mener, ils sont fragiles, ils doutent, se blessent et se brisent...

Pauvre Lac des cygnes, transformé en lac des guignes... tant de blessés... si peu d'étoiles...

 Même si le corps de ballet a fait ce qu'il a pu, il était froid, sans émotion, sans âme... le comble pour un ballet " slave"...

 

Tu n'es  plus là pour   insuffler aux danseurs ta passion, ta démesure, ton amour fou de la danse et du travail fait avec maîtrise dans les moindres détails...  tu n'es plus là pour rajuster un tutu, redorer un petit bout de décor mal fait, rajouter quelques strass sur un pourpoint, retailer un justeaucourt trop long, étirer un collant pas assez tendu, donner ta flamme à tout les danseurs qui se la passent sans cesse entre eux...tant pis si les horaires de répétition explosent, tant pis si les danseurs n'en peuvent plus... le spectacle sera inoubliable!!!

 

Dans le monde, je sais que je ne suis pas seule à penser à toi, aujourd'hui... c'était hier, que tu quittais notre planète

Mais il ne se passe pas un jour sans que je pense à toi

Noureev... 18 ans sont trop courts pour oublier tout ce que tu nous a donné...

 

je te remercie, cette fois encore, malgré mon coeur qui te regrette tant! ah, tu as brûlé ta vie... tu as brûle ton âme comme disent les Slaves...

 

J'irai bientôt à Sainte Geneviève déposer sur ta tombe ces lys blancs que tu aimais tant!

 

 

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commentaires

H
<br /> <br /> Comme cette lettre à Rudolf est empreinte de désespoir ... Comme elle me touche, moi qui suis plongée dans la traduction de sa biographie : chapitre 18 : il sait qu'il a le Sida et que ses jours<br /> sont comptés ... Votre désespoir m'envahit. Je comprends ce que vous ressentez. C'est hélas la destinée des arts de la scène. Le danseur ne laisse sa trace que dans le souvenir de ceux qui l'ont<br /> vu danser. On en parle, oui, on regarde des images et on l'imagine. Mais ce souffle qui émanait de lui s'en est allé avec lui. La danse n'a plus été la même à l'Opéra dès qu'il y est apparu. Il<br /> est parti, et avec lui l'exigence et la magnificence qu'il incarnait. Petit à petit son ombre s'est effacée.<br /> <br /> <br /> Personne n'a joué les oeuvres de Chopin comme il les jouait lui-même. Son toucher, sa force, sa subtilité bouleversaient ceux qui l'écoutaient jouer. Aucun de ses élèves, même des plus doués, n'a<br /> su prolonger ce miracle. Que dire de Mozart et de tant d'autres ?<br /> <br /> <br /> J'ai pourtant vu il y a deux jours Orphée et Euridyce à la télévision. M.A. Gillot m'a bouleversée. Lorsque Pina Bausch est apparue à la fin, si peu avant sa mort, je n'ai pas pu retenir mes<br /> larmes. Peut-être faut-il renoncer à danser les ballets de Rudolf à Paris en se figurant être fidèle à sa mémoire ?<br /> <br /> <br /> Mais quel bonheur d'avoir vu Rudolf danser ! Quelle douleur de le savoir perdu pour toujours. Une amie de jeunesse de Rudolf m'a dit qu'aucun film, aucune description ne peut refléter son<br /> extraordinaire présence en scène qui coupait le souffle des spectateurs comme cette hallucinante mise en danger de sa danse dont il leur faisait offrande.<br /> <br /> <br /> Qui vous fera retourner à l'Opéra ?<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
N
<br /> <br /> quand Nicolas Leriche est sur scène, je suis consolée de tout!<br /> <br /> <br /> Merci Hélène pour votre commentaire! je n'ai pas oublié pour les mots techniques en anglais mais pour l'instant personne n'a su les traduire, j'en suis désolée!<br /> <br /> <br /> <br />