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  • : Créé en 2006, ce blog rédigé par Valérie Beck autrefois consacré à la danse et à ma compagnie se diversifie davantage.
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Noureev

 

Danser, telle la phalène sous la lune, le pinceau du calligraphe, ou l'atome dans l'infini 

                                              

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 12:34

C'est Noureev qu'on assassine! 

C’est Noureev qu’on assassine !

 

Le 12 décembre j’ai assisté à l’une de mes pires soirées à l’ONP de ces dix dernières années !

Etait donné Don Quichotte  dans une mise en scène de Noureev d’après Petipa.

Deux minutes avant le lever du rideau, toutes les distributions – à part les rôles titres – ont été bouleversées

J’ai donc assisté à celle-ci

 

Gilbert – Kitri

Paquette – Basilio

Bourdon – la Reine des dryades

Cupidon - Hurel

Duquenne – Espada

La danseuse de rue – Hecquet

La demoiselle d’honneur – Giezendanner

Un Gitan – Madin

Gamache – Eric Monin

Don Quichotte – Charlot

Les deux amies – Boulène/Dayanova

Sancho Pança- Hugo Vigliotti

 

Je dois dire que Melle Hecquet et Giezendanner ont à elles seules sauver cette sinistre soirée. Un grand merci aussi à Eric Monin, tout aussi convaincant dans son rôle de Gamache – le prétendant ridicule – que dans le rôle du sournois Mr de GM ( Manon de ce printemps)

S. Charlot campe aussi un Don Quichotte bien sympathique

A noter que ces rôles sont du mime pur, et que c’est très difficile de faire ainsi exister des personnages au milieu de tous ces pas classiques ou hispanisant. Hugo Vigliotti apporte de la joie.

Ces trois artistes ont réussi à me faire rire et à m'arracher à l'ennui et la torpeur qu'a généré cette affreuse soirée.

 

Pour le reste, nous avons eu droit à un Paquette brouillon, fatigué, sans ballon, avec des pieds imprécis, qui semblait au bout du rouleau. Il faut dire que le malheureux danse un soir sur deux ou sur trois.... il dansera en tout le rôle 12 fois; voilà où en est l'opéra de Paris!!!! ( cf pénurie de Basilio à l'ONP)

Une Gilbert en méforme aux deux premiers actes, et surtout qui  pas un seul moment n’a interprété Kitri ; elle a DANSE Kitri, mais le personnage n’est jamais apparu

Alors oui, on a eu droit à un beau manège de fouettés et double pirouette à la fin, mais j'aurais préféré en voir moins et voir Kitri à un moment ou à un autre!

 

Les deux amies, je préfère n’émettre aucun commentaire là aussi ; les pas sont faits, et c’est à peu près tout, mais des droïdes feraient sans doute aussi bien

 

J’aime beaucoup Duquenne, mais qu’on arrête de le distribuer dans ce genre de rôle ; il n’a pas l’éclat nécessaire ; les rôles lyriques et doux lui vont bien mieux ! Il est cencé être un torréador, mais on voit bien qu'il ne ferait pas de mal à une mouche, alors tuer un taureau! Il a l'air si doux, si paisible!

 

Bourdon, jeune danseuse dont tout le monde dit le plus grand bien incarne une reine des Dryades hideuse, sans poésie et sans finesse ! La réception de ses sauts est d'une lourdeur achevée, et les pieds moulinent autant qu'ils le peuvent pour se mettre au diapason du moulin qui sert de décor juste dans le tableau d'avant, des fois qu'on oublie qu'on regarde Don Quichotte

 

Hurel danse   joli, mais son Cupidon n’a pas la préciosité d’un sèvre ni la vivacité d’un pinson, comme le veut le rôle

 

Quand au corps de ballet : mention spéciale pour le cafouillage des lignes des Matadors ( un vrai serpent, la ligne qui aurait dû être droite) et aux dryades, incapables de conserver leur espace de danse !

 

Ce 12 décembre, l’ONP me semblait être tombé bien bas

 

J’ai trouvé cette compagnie déprimée, fatiguée ; elle danse mais elle n’y croit pas ; il n’y a pas d’ardeur, pas de feux sacrés, pas de lumière ; des fonctionnaires qui font leur métier, voilà l’impression que j’ai eue

 

Alors oui, merci à Laura Hecquet pour sa danseuse de rue à la fois impériale et populaire ; c’était tout à fait cela ; cette danseuse a incarné à la perfection ce rôle, avec juste ce qu’il faut de sensualité, mais l’autorité de ces filles qui ont l’habitude de se frotter à tout public !  A chaque fois que je l'ai regardée, j'ai ressenti ce petit pincement qui vous prend quand un artiste vous emmène là où il veut!

 

Et à Charline Giezendanner, toujours heureuse et lumineuse sur scène, et tellement musicale par rapport aux droïdes que j’ai vu ce soir là !

Ce fut la seule danseuse - mis à part Laura - à écouter la musique et à nous la faire vivre.

 

Je le souligne aussi dans le forum : les éclairages sont aussi moches que certains des costumes !

 

Toute la scène dans le camp gitan est si mal éclairée que je n’ai quasiment rien vu de Madin  (il était «  tassé » par les ombres)  et que ce tableau que j’apprécie d’habitude beaucoup m’a ennuyée au plus haut point

 

Les dryades ne sont pas plus mises en valeur, avec des ombres qui déforment leur buste et les font passer vue du second balcon pour des pots à tabac ! Un comble pour des fées des bois !

 

 

Quand à Kevin Rhodes, il n'a pas réussi à communiquer son enthousiasme de chef à un orchestre poussif et lourd!

 

ah oui, tiens  : le meilleur passage de la soirée!

ha ha : les couacs des cuivres faisant écho à la désorganisation des lignes des matadors!!!  vous imaginez? et bien cela résume bien la soirée! Haha!

 

 

à lire :  sur le forum danse pluriel mon compte rendu

 

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