J'ai été tellement envoûtée par le Chant de la Terre de John Neumeier que j'y retourne mardi 10 mars; je ne verrai pas du tout la même distribution( Ganio/ Paquette/ Daniel/ Chaillet voir l'article du 28 février ) mais la troisième distribution, avec Revillon ( qui me laisse un merveilleux souvenir dans le rôle de Lenski) Daniel, Sae Eun Park. La seconde distribution est dansée par Gilbert, Magnenet, Sae Eun Park.
Ce qui m'a envoûtée, c'est cet état d'intériorité et de méditation plaintive mais au fond pleine d'un espoir secret qui fusionne de façon magique danse et musique
Il faut sans doute être dans un état d'esprit un peu particulier pour recevoir cette œuvre, mais si on s'ouvre à elle, on entre dans un monde intérieur cotonneux, onirique, étrange, où l'on ne sait plus si on regarde la musique ou si l'on écoute la danse...
Je serai placée à peu près de la même façon que le 28 février, en loge 4; je n'aurais donc à nouveau pas une vision du dispositif scénique, je ne verrai pas les figures se mêler au clair de lune, ni les jeunes gens se délasser sur le talus ( ils disparaissent complètement à ce moment là pour qui est de côté)
Le dernier par de deux n'aura sans doute pas la merveilleuse poésie qu'ont su leur donner Paquette et Ganio mais au fond, je n'ai pas d'attente particulière....
Juste me replonger une fois encore dans ce 6ème lieder, infini, lointain et profond sur lesquels les danseurs chuchotent des adieux avant de comprendre que l'éphémère et l'éternel se côtoient l'un dans l'autre.