Al C'est mon dernier article avant un moment, et je compte bien écrire un compte rendu sur la formidable soirée Alvin Ailey que j'ai vue hier, 6 juillet!
C'était une soirée fabuleuse, comme toujours avec cette compagnie, et j'ai eu un énorme coup de coeur pour une artiste fabuleuse qui s'appelle Dwana Adiaha Smallwood. Elle a été sensationnelle, et mes mots ne rendront pas hommage à son immense talent, et surtout son immense " expressivité, générosité, énergie, élégance, beauté!"
Dwana hier a dansé d'une manière sublime :elle a tout donné!
Non seulement, elle déborde d'énergie, mais celle ci est toujours gérée avec une beauté stupéfiante. Elle portait cette longue robe blanche à volant que toutes les interprêtes de Cry ont portée, Judith Jamisson la première, celle pour qui Alvin Ailey lui même régla la chorégraphie.
Dwana occupe toute la scène quoiqu'elle fasse, et à ce moment, je me suis rappelée la phrase de Martha Graham : le centre de la scène, c'est là où je suis!
C'est littéralement ce qui s'est passé avec cette artiste : on ne peut pas la quitter du regard une seconde, on ne pense à rien, on la suit, subjuguée et on partage chacune des émotions qui la traverse : souffrance, haine, peine, chagrin, espoir, amour, résignation, hostilité...
Le solo est très long, près de vingt minutes, et elle a finit fraiche comme une rose!
Ses bras, ses doigts sont pleins d'energie, de force, de vie, mais sans tomber dans quelque excès que ce soit : non, tout est au service de l'art, de l'expressivité, de la beauté!
Et pourtant, la cadence des mouvements, excessivement rapide, pourrait transformer ce solo en frénésie un peu hystérique!
Pas avec Dwana qui a une écoute magnifiquement musicale : tout tombe parfaitement avec la musique, comme si c'était son corps qui la générait, et non l'inverse!
Dwana est un phénomène, une artiste exceptionnelle. Elle est dans la compagnie depuis 1995... elle en est l'âme, en partie!
Quand à Cry, voici ce qu'écrit Alvin Ailey : " ce ballet est dédié à toutes les femmes et plus spécialement à nos mères"
et Judith Jamisson, pour qui il a été créé dit :" cette femme représente toutes celles qui ont vécu les horreurs de l'esclavage, enduré la souffrance lié à la perte d'êtres chers, et surmontés des épreuves et des obstacles hors du commun"
Voici le beau visage de Dwana :
A venir : compte rendu de la soirée du 6 juillet
A lire sur ce blog : Alvin Ailey à Paris.