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  • : Créé en 2006, ce blog rédigé par Valérie Beck autrefois consacré à la danse et à ma compagnie se diversifie davantage.
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Danser, telle la phalène sous la lune, le pinceau du calligraphe, ou l'atome dans l'infini 

                                              

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26 décembre 2009 6 26 /12 /décembre /2009 11:40
article écrit en juin sur le site critical dance, danser en français; le voici tel quel!

Comment rester de glace devant une représentation de la compagnie d’Alvin Ailey ? Le plaisir de danser et de faire partager l’amour de la danse est tel chez ces danseurs qu’il embrase la salle toute entière, véritablement mise à feu !Je n’avais qu’une envie en les voyant : me mêler à eux pour danser avec eux, et je pensais : « voilà la façon dont je voudrais vivre ma vie, en la dansant, en la fêtant, même dans les moments les plus douloureux. »

Il y avait hier soir, 24 juin, une ambiance de concert de rock au palais des sports, les applaudissements et houra d’encouragements fusaient spontanément, tout en respectant le spectacle et le travail des artistes, et au finale une belle standing ovation d’un bon quart d’heure a abouti à un bis du rocka my soul du célèbre Révélation. J’étais terriblement heureuse de l’accueil réservé à cette compagnie, fière aussi que Paris honnore comme il se doit ces danseurs que j’adore et qui ne déçoivent jamais ni mon attente ni n’émoussent mon enthousiasme. Et pourtant, depuis une dizaine d’années que je vais les voir régulièrement, ce ne sont jamais les mêmes qui dansent sur scène, hormis deux ou trois qui sont dans la compagnie depuis longtemps. J’étais hier soir terriblement émue et comme transportée vers chacun des artistes qui s’abandonnent totalement en scène et permettent un vrai moment de communion.
Les danseurs, superbes, à la fois techniciens accomplis avec cette façon tellement féline de se mouvoir et interprètes généreux, mettent leur âme dans chacun de leur mouvement. Ils passent de l’allégresse au désespoir, de la séduction à l’ironie, de la spontanéité enfantine à une intériorisation plus poussée avec une sincérité telle que toutes les émotions se transmettent comme électriquement aux spectateurs, si bien que la virtuosité ne semble jamais gratuite quand elle se déchaîne ( trio de Révélation par exemple) mais reflet d’un trop plein de vie, de passion à danser, d’un besoin viscéral d’exulter ou d’épancher sa peine.
Les différentes chorégraphies mettaient en valeur plusieurs styles ( seule Révélation était de Ailey) où se côtoient jazz le plus pur ( magnifique ensemble et début de Winter in Lisbon de Billy Wilson) technique plus contemporaine,( Ier tableau de Révélation) ou encore mouvements de danse africain métissé d’un peu tout cela à la fois.( Serving Nia)
Le superbe pas de deux de Treading ( déjà donné à l’opéra garnie en 1992, chorégraphie de Elisa Monte) a révélé deux danseurs fabuleux de « feeling », et de technique accomplie ( Linda Denise Fischer-Harelle et Clifton Brown)
L’hommage à Dizzie Gillespie a mêlé humour, lyrisme, poésie, virtuosité, le tout magnifiquement éclairé ( bravo à Chenault Spence !)
Bref, un moment de bonheur pur et d’émotion intense…
Vivement qu’ils reviennent !!! :D :D :D réprésentation du 24 juin 2003

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