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  • : Créé en 2006, ce blog rédigé par Valérie Beck autrefois consacré à la danse et à ma compagnie se diversifie davantage.
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Noureev

 

Danser, telle la phalène sous la lune, le pinceau du calligraphe, ou l'atome dans l'infini 

                                              

marie-taglioni-in-zephire.jpg

15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 08:57

la_belle_au_bois_dormant.jpgJe viens de regarder le " digest" de cette Belle au bois et au vue des critiques que j'avais lues  autant sur les ratés de Ganio que sur le stress d'Abbagnato, je m'attendais à quelque chose d'assez difficile à regarder

 

Quelle n'a pas été ma surprise!

 

J'ai vu une Aurore idéalement interprêtée, toute en délicatesse, en retenue, mais aussi avec beaucoup de tempérament- Abbagnato utilise la grande fluidité de ses bras, ses épaules et son cou pour exprimer toute une palette de sentiments. Elle est vivante, humaine et princesse à la fois; la composition de son Aurore est très réussie. Dans le montage montré à la télé, son Aurore affirme une belle technique.  Les sauts sont extrêmement légers, les piétinés ciselés,  et tout l'adage à la rose a un souffle qui ne retombe jamais. Son entrée est vive, légère, avec des sauts de chats incisifs et primesautiers, comme on en aime à les voir dans cette entrée.

 

Pour l'adage à la rose, on lui repproche son peu  d'amplitude dans les développés secondes? Pontois ne les avait pas non plus! Il n'empêche quelle mène ce difficile adage jusqu'au bout, sans perdre un seul instant son personnage : courtoise, certes, avec les 4 princes, mais déterminée! Aimable, bien sûr, mais sans pour autant se laisser impressionner...

 

J'ai particulièrement aimé sa variation du 3ème acte : idéalement danseé pour moi! c'est exactement ce genre d'interprétation que je rêvais de voir, et Abbagnato associe à une grande préciosité beaucoup d'élégance, de jeunesse et de fraîcheur!

Elle s'y montre extrêment musicale; elle a une façon de faire les petits retirés du début avec ce quelque chose qui montre à la fois sa délicatesse, son statut de princesse, mais aussi son caractère bien trempé.  Le passage avec le mouvement des avant bras et le pied arrière qui glisse au sol est magnifique, alors que chez bien des danseuses il est ridicule!

 

Quand à Matthieu Ganio, quel beau Prince! Elegance, grande amplitude dans les sauts, ligne superbe qui convient parfaitement bien à ce style de danse et de rôle

Alors oui, il ne ferme pas ses 5ème après les doubles tours ou assemblés? Il rattrape ses petits manques par une poésie et une âme que je préfère mille fois voir à une interprétation propre mais sans coeur

Dommage que la télé n'ait pas proposé la grande variation de l'acte 2 écrite par Noureev

 

Je  profite donc de ce  blog pour saluer leur interprétation et les remercier de ce grand moment de poésie. Les mots qui  décrivent ce que je viens de voir sont : poésie, sensibilité, âme et fraîcheur...

 

 

Tout comme je salue aussi le poétique et miraculeux pas de deux de l'Oiseau Bleu, avec Heymann et Ould Braham

Une perfection!!!!

 

Pour ma part je verrai la distribution Albisson/Magnenet  puis Ould Braham/Heymann

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commentaires

C
<br /> Pontois ne levait pas la jambe, je suis bien d'accord, mais à l'époque on était habitué à des danseuses comme elles qui ne levaient que moyennement la jambe, maintenant après le passage de<br /> Guillem et des "suiveuses", cela semble bizarre, mais je te rejoins entièrement sur le lyrisme d'Eleonora, c'est une étoile n'en déplaise aux esprits chagrins. Par contre il n'y a pas je ne me<br /> ferai jamais à Ould Braham, qui manque de ce petit quelque chose style Moussin spécialiste du rôle. Elle mélange à la fois chichi et force, les grands jetés de l'adage sont en force, alors que le<br /> début des bras est ultra-chichiteux !<br /> <br /> <br /> Pour revenir à Eleonora, elle fait en plus de véritables attitudes dans l'adage à la rose et pas des atti-arabesques plus faciles à tenir, donc elle mérite plus d'éloges que de critiques, mais<br /> comme je l'ai dit sur Danses plurielles, beaucoup lui font et lui feront payer ad vitam aeternam sa Bayadère ratée. Eleonora a toujours été une artiste et elle prouve une fois encore qu'elle en<br /> est une.<br />
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S
<br /> <br /> Je n'aimais pas l'interprétation de Moussin, sauf sur sa dernière saison de ce rôle, je l'ai vue trois fois en Florine, et je trouvais cela si appliqué, si bonne élève; seule la dernière année<br /> elle était plus naturelle, et Paquette, s'il n'avait pas le brio de Heymann offrait l'un des plus beaux oiseaux bleus que j'aie jamais vu!<br /> <br /> <br /> <br />