30 décembre 2009
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05:40
compte rendu écrit sur le forum danser en france de cathy
quelques notes sur l'ensemble, qui je le répète, était une sorte de perfection!
il faut dire que je n'étais pas allée à Garnier depuis raymonda ( donc décembre dernier!)
retrouver ce " niveau de danse" est toujours pour moi aussi stupéfiant, malgré mes trente ans d'opéra garnier!
Je vois cette Gisèle dans cette version ( décor de Benoist(?)) pour la troisième saison
j'avais vu les deux précédentes avec Pujol/Leriche/Gillot
Là, Dupont était nouvelle à mes yeux
ce qui m'a surtout frappé, ces que ces trois grands artistes mettent toute leur technique exclusivement au service de leur personnage, d'un bout à l'autre
Ainsi, MA Gillot a t'elle mûrie sa Myrtha, qui ne perd absolument rien de sa force, de sa souveraineté, comme une sorte de Perséphone, mais cette fois ci, elle a considéblement affiné ses mouvements rendant l'ensemble de son jeu moelleux, délicat, notamment dans les sauts
ainsi, ses " jetes attitudes" ( je ne sais pas comment on les appelle) où les années d'avant, elle mettait de la force dans les épaules ce qui donnait un petit sursaut vers l'avant, coulent tout seuls, comme si elle n'était que légèreté
elle arrive donc à la fois a avoir la puissance et la légèreté, et une flamboyance!!!
c'est impressionnant, elle semble n'^tre que vengeance et implacabilité tout en alliant virtuosité et " volatilité si je puis dire! du grand art, je n'avais jamais vu une myrtha comme elle, j'en ai vu de délicate, de puissance, mais les deux à la fois
le couple Leriche dupont est sublime
avec Dupont, Nicolas est tout juvenile! on dirait un gamin amoureux!
quand à Aurélie, elle est d'une fraîcheur ! c'est en renversant dans son premier acte
pas d'esbrouffe là non plus, tout les pas servent le personnage, l'interprétation et c'est tout
je pensais en les voyant danser " ils ont gardé leur juvenilité de quand ils étaient momes, à l'école de danse"
car après tout, les protagonistes sont des enfants!
j'ai beaucoup aimé la folie de Giselle, Aurélie y a mis un abandon total sans en faire " des tonnes"
son jeu reste étonnant juste, sobre, mais tellement touchant!
elle a pris un tempo rapide pour le moment ou les mouvements se " cassent" qui rend bien toute la douleur qu'elle ressent
Albrecht éprouve alors un véritable chagrin et il ne sait plus quoi faire, lui aussi est touchant dans cette scène
j'ai bien aimé la bonne humeur contagieuse qui se dégage de Thibaut! il nous met en joie! et puis quel ballon!!
c'était techniquement parfait
après ce que j'avais lu sur Pagliero je m'attendais au pire, mais bon, j'ai été stupéfaite par son travail de jambes et de pieds, c'est assurément virtuose!
en revanche, sa présence scénique est pour l'instant " scolaire" je n'ai pas vu de personnage derrièr sa danse, contrairement à Thibaut qui a une extraordinaire présence et un petit côté cabotin que j'aime bien!!!
à noter le jeu de Béatrice Martel, délicieux en princesse " très high society" à la fois amusée et touchée par Giselle et qui prend souvent son père à témoin
l'écuyer, JC Guerri est vif, et très présent aussi sur scène pour ce rôle mimé par forcément évident
le Hilarion de Paul est un Hilarion classique, c'est l'homme simple, jaloux, qui lui aussi à la fin du premier acte s'en veut pour le drame qu'il a provoqué par jalousie; belle présence scénique pour lui aussi; il se dégage de son corps une grande force, un jalousie qui couve sans cesse, sauf à la fin de l'acte I
maintenant, une palme toute speciale pour ces demoiselles : bance, giezendanner, granier, levy, ranson, robert, fujii( elle brillait hier, lle etait pleine de charisme) vareiles, absolument parfaites en amies de giselle!!
d'habitude, ces petites danses en jupe rose m'ennuient un peu, mais là!!! j'ai écarquillé les yeux tant et plus : elles étaient non seulement parfaitement ensemble, mais témoignaient d'une joie à danser complètement contagieuse, c'est un pur bonheur de les voir en scène
tout le reste de la troupe était vivant, dansant... bref, un premier acte comme j'en ai rarement vu d'aussi abouti d'un bout à l'autre!!!
quand au second acte, je n'ai rien à dire, tellement il était abouti parfait d'un bout à l'autre!
tout était dansé sur le fil de l'émotion, sans pathos, c'était d'une justesse de ton absolu, et techniquement sublime
Leriche d'habitude un peu lourd dans ses receptions de sauts, était léger comme une plume sans rien perdre lui non plus de sa force
ses receptions étaient parfaites, malgré la puissance la fougue et l'élévation
il y avait un silence total pendant les pas de deux
il a effectivement changé la fin de sa variation aux entrechats, et j'aime tout autant car son personnage reste là tout entier,
j'ai bien aimé les deux willis ( Giezendanner, Granier) mais celle qui doit faire le tour en l'air reception 5ème a un rôle ingrat
je n'ai vu personne réussir ces receptions, à chaque fois l'un des pieds doit rectifier l'équilibre au sol; il faudrait changer ce pas!!!
quand au corps de ballet, rien à dire non plus
ah, les éclairages sont moins jaunes qu'il y a deux ans, et il y avait une belle ambiance lumineuse
il faut dire aussi que je n'ai pas vu la scène de la quatrième loge comme la dernière fois, mais du balcon ( ben oui, je n'ai pas eu le choix mais l'embaras!) et peut être du coup, voit on les lumières différemment?
l'orchestre : festival de fausse note, cuivres qui jouent comme à la fête de la bière en bavière, violons qui miaulent comme des chats
certes le chef à fait ce qu'il a pu, mais alors! les orchestres d'élèves de conservatoire font mieux
j'ai hué l'orchestre, et j'ai été rejointe par pas mal de gens finalement!!
et ma voisine de me dire " je ne suis pas musicienne, mais pourquoi sifflez vous
et je lui explique
elle ajoute, hilare, " ah, j'avais bien remarqué qu'il y avait des choses etranges dans cet orchestre!"
je trouve que des artistes de cet envergure meritent de la véritable musique, et pas cette médiocrite qui doit les perturber
si je devais danser sur ces fausses notes, je serai vraiment déconcentrée!!!
mieux vaut alors une bande son!!!!
bref!.... pour un premier ballet, quel merveille!
impossible de m'endormir ensuite!!!
il faut dire que je n'étais pas allée à Garnier depuis raymonda ( donc décembre dernier!)
retrouver ce " niveau de danse" est toujours pour moi aussi stupéfiant, malgré mes trente ans d'opéra garnier!
Je vois cette Gisèle dans cette version ( décor de Benoist(?)) pour la troisième saison
j'avais vu les deux précédentes avec Pujol/Leriche/Gillot
Là, Dupont était nouvelle à mes yeux
ce qui m'a surtout frappé, ces que ces trois grands artistes mettent toute leur technique exclusivement au service de leur personnage, d'un bout à l'autre
Ainsi, MA Gillot a t'elle mûrie sa Myrtha, qui ne perd absolument rien de sa force, de sa souveraineté, comme une sorte de Perséphone, mais cette fois ci, elle a considéblement affiné ses mouvements rendant l'ensemble de son jeu moelleux, délicat, notamment dans les sauts
ainsi, ses " jetes attitudes" ( je ne sais pas comment on les appelle) où les années d'avant, elle mettait de la force dans les épaules ce qui donnait un petit sursaut vers l'avant, coulent tout seuls, comme si elle n'était que légèreté
elle arrive donc à la fois a avoir la puissance et la légèreté, et une flamboyance!!!
c'est impressionnant, elle semble n'^tre que vengeance et implacabilité tout en alliant virtuosité et " volatilité si je puis dire! du grand art, je n'avais jamais vu une myrtha comme elle, j'en ai vu de délicate, de puissance, mais les deux à la fois
le couple Leriche dupont est sublime
avec Dupont, Nicolas est tout juvenile! on dirait un gamin amoureux!
quand à Aurélie, elle est d'une fraîcheur ! c'est en renversant dans son premier acte
pas d'esbrouffe là non plus, tout les pas servent le personnage, l'interprétation et c'est tout
je pensais en les voyant danser " ils ont gardé leur juvenilité de quand ils étaient momes, à l'école de danse"
car après tout, les protagonistes sont des enfants!
j'ai beaucoup aimé la folie de Giselle, Aurélie y a mis un abandon total sans en faire " des tonnes"
son jeu reste étonnant juste, sobre, mais tellement touchant!
elle a pris un tempo rapide pour le moment ou les mouvements se " cassent" qui rend bien toute la douleur qu'elle ressent
Albrecht éprouve alors un véritable chagrin et il ne sait plus quoi faire, lui aussi est touchant dans cette scène
j'ai bien aimé la bonne humeur contagieuse qui se dégage de Thibaut! il nous met en joie! et puis quel ballon!!
c'était techniquement parfait
après ce que j'avais lu sur Pagliero je m'attendais au pire, mais bon, j'ai été stupéfaite par son travail de jambes et de pieds, c'est assurément virtuose!
en revanche, sa présence scénique est pour l'instant " scolaire" je n'ai pas vu de personnage derrièr sa danse, contrairement à Thibaut qui a une extraordinaire présence et un petit côté cabotin que j'aime bien!!!
à noter le jeu de Béatrice Martel, délicieux en princesse " très high society" à la fois amusée et touchée par Giselle et qui prend souvent son père à témoin
l'écuyer, JC Guerri est vif, et très présent aussi sur scène pour ce rôle mimé par forcément évident
le Hilarion de Paul est un Hilarion classique, c'est l'homme simple, jaloux, qui lui aussi à la fin du premier acte s'en veut pour le drame qu'il a provoqué par jalousie; belle présence scénique pour lui aussi; il se dégage de son corps une grande force, un jalousie qui couve sans cesse, sauf à la fin de l'acte I
maintenant, une palme toute speciale pour ces demoiselles : bance, giezendanner, granier, levy, ranson, robert, fujii( elle brillait hier, lle etait pleine de charisme) vareiles, absolument parfaites en amies de giselle!!
d'habitude, ces petites danses en jupe rose m'ennuient un peu, mais là!!! j'ai écarquillé les yeux tant et plus : elles étaient non seulement parfaitement ensemble, mais témoignaient d'une joie à danser complètement contagieuse, c'est un pur bonheur de les voir en scène
tout le reste de la troupe était vivant, dansant... bref, un premier acte comme j'en ai rarement vu d'aussi abouti d'un bout à l'autre!!!
quand au second acte, je n'ai rien à dire, tellement il était abouti parfait d'un bout à l'autre!
tout était dansé sur le fil de l'émotion, sans pathos, c'était d'une justesse de ton absolu, et techniquement sublime
Leriche d'habitude un peu lourd dans ses receptions de sauts, était léger comme une plume sans rien perdre lui non plus de sa force
ses receptions étaient parfaites, malgré la puissance la fougue et l'élévation
il y avait un silence total pendant les pas de deux
il a effectivement changé la fin de sa variation aux entrechats, et j'aime tout autant car son personnage reste là tout entier,
j'ai bien aimé les deux willis ( Giezendanner, Granier) mais celle qui doit faire le tour en l'air reception 5ème a un rôle ingrat
je n'ai vu personne réussir ces receptions, à chaque fois l'un des pieds doit rectifier l'équilibre au sol; il faudrait changer ce pas!!!
quand au corps de ballet, rien à dire non plus
ah, les éclairages sont moins jaunes qu'il y a deux ans, et il y avait une belle ambiance lumineuse
il faut dire aussi que je n'ai pas vu la scène de la quatrième loge comme la dernière fois, mais du balcon ( ben oui, je n'ai pas eu le choix mais l'embaras!) et peut être du coup, voit on les lumières différemment?
l'orchestre : festival de fausse note, cuivres qui jouent comme à la fête de la bière en bavière, violons qui miaulent comme des chats
certes le chef à fait ce qu'il a pu, mais alors! les orchestres d'élèves de conservatoire font mieux
j'ai hué l'orchestre, et j'ai été rejointe par pas mal de gens finalement!!
et ma voisine de me dire " je ne suis pas musicienne, mais pourquoi sifflez vous
et je lui explique
elle ajoute, hilare, " ah, j'avais bien remarqué qu'il y avait des choses etranges dans cet orchestre!"
je trouve que des artistes de cet envergure meritent de la véritable musique, et pas cette médiocrite qui doit les perturber
si je devais danser sur ces fausses notes, je serai vraiment déconcentrée!!!
mieux vaut alors une bande son!!!!
bref!.... pour un premier ballet, quel merveille!
impossible de m'endormir ensuite!!!