28 décembre 2009
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comme pour les autres comptes rendus, celui là a été écrit sur critical dance, danser en français
je rentre de vacances et vous livre à froid mes impressions sur la soirée roland petit du 11 juillet
L'Arlésienne était dansée par l'époustoufflant J Belingard et E Abbagnato
Chaque apparitionde J Belingard me fait l'effet d'un coup de poing dans les trippes! je n'ai jamais vu quelqu'un avoir une présence aussi forte sur scène, allier la virtuosité technique à une puissance aussi violente. Il y a chez lui quelque chose de brut qui donne des frissons, et sa longue descente vers la folie cloue le spectateur sur le siège. Il m'avait déjà fait cette impression là dans phrase de quatuor de Béjart, où je l'avais trouvé exceptionnel
Outre la puissance de sa danse, sa virtuosité, son charisme, il exhale de lui quelque chose de très animal et de très frais tout à la fois! une juvénilité allié à un instinct puissant; il donne l'impression d'avoir une force hors du commun et sa dernière variation dans l'Arlésienne est un sommum de desespoir, de rage, de folie, de viscères mises à nu... un artiste immense, vraiment
a ses côtés, j'ai découvert une E Abbagnato toute douce, presque mièvre à force de gentillesse, sensible, très loin des personnages de Sylvia et d'Isabelle... très belle ligne, grande douceur. Sa danse est mesurée, sensible, tout en contraste avec celle de Jérémie.
Cependant, on ne comprend pas très bien ce qui se passe entre ce couple, puisque J eremie-Frédéri semble n'avoir aucun amour pour Vivette dès le début, et à lire les autres posts j'ai compris que Frédéri changeait d'attitude au cours du ballet. Qui peut m'éclairer la dessus?
Le Jeune homme et la mort, toujours magique par son intemporalité et son histoire universelle m'a aussi quelque peu laissé sur ma faim
N Leriche fut égal à lui même, tout en sensibilité, avec des sauts époustoufflant, une attente et une angoisse tangible, une dévotion pour la Mort, pathétique, et des prises de risque constants... il se donne à fond, comme dans tous ses rôles, il perd toute fierté, il n'est plus qu'un pauvre jouet...
c'est MA Gillot qui ne m'a pas vraiment convaincue
elle n'a pas la froideur glaciale, la perversité, le côté " statue du commandeur au féminin" que j'aime voir dans ce rôle
j'ai plus vu une démonstration technique que la mort elle même; j'ai vu MA Gillot faire de beaux développés, se promener, mais pas incarner cette mort froide qui se joue de l'artiste...
du coup, le couple était moins tragique que lorsque c'était par exemple Pietra qui dansait au coté de Nicolas ou encore, lorsque c'étaient les créateurs Babillée/ Philippart d'après les extraits que j'en ai vus.
quand à Carmen...
et bien... ma foi... C M Osta campe une jolie fée Clochette!
sa Carmen est plutôt désincarnée et gagne en malice ce qu'elle perd en sex appeal...elle en fait un tout autre personnage, léger, malicieux, facétieux, un peu comme la Satine de N Kidmann dans Moulin Rouge...
évidemment, mes voisins croyaient que c'était Dorothée gilbert, Carmen...
du coup, le ballet prenait un tout autre aspect...
est ce voulu? après tout, zizi et R Petit lui ont fait travaillé le rôle. Lui ont ils donné toute latitude pour qu'elle y mette son esprit?
N Leriche campe un Don José sombre, jaloux, qui perd le fil de son destin propre et épouse celui d'une autre
à la " revoyure" ce ballet ne m'a pas autant emballé que les précédentes fois... peut être tout simplement suis je lassé de la musique de Bizet et de Carmen... tandis que Bach et le jeune homme... et comme le dit Tarlatane, " la magie des toits opère toujours"
c'est si vrai...
pas de Roland petit à la fin du spectacle mais une belle ovation aux artistes... ils sont plus cool à Garnier qu'à Bastille pour le rideau...
L'Arlésienne était dansée par l'époustoufflant J Belingard et E Abbagnato
Chaque apparitionde J Belingard me fait l'effet d'un coup de poing dans les trippes! je n'ai jamais vu quelqu'un avoir une présence aussi forte sur scène, allier la virtuosité technique à une puissance aussi violente. Il y a chez lui quelque chose de brut qui donne des frissons, et sa longue descente vers la folie cloue le spectateur sur le siège. Il m'avait déjà fait cette impression là dans phrase de quatuor de Béjart, où je l'avais trouvé exceptionnel
Outre la puissance de sa danse, sa virtuosité, son charisme, il exhale de lui quelque chose de très animal et de très frais tout à la fois! une juvénilité allié à un instinct puissant; il donne l'impression d'avoir une force hors du commun et sa dernière variation dans l'Arlésienne est un sommum de desespoir, de rage, de folie, de viscères mises à nu... un artiste immense, vraiment
a ses côtés, j'ai découvert une E Abbagnato toute douce, presque mièvre à force de gentillesse, sensible, très loin des personnages de Sylvia et d'Isabelle... très belle ligne, grande douceur. Sa danse est mesurée, sensible, tout en contraste avec celle de Jérémie.
Cependant, on ne comprend pas très bien ce qui se passe entre ce couple, puisque J eremie-Frédéri semble n'avoir aucun amour pour Vivette dès le début, et à lire les autres posts j'ai compris que Frédéri changeait d'attitude au cours du ballet. Qui peut m'éclairer la dessus?
Le Jeune homme et la mort, toujours magique par son intemporalité et son histoire universelle m'a aussi quelque peu laissé sur ma faim
N Leriche fut égal à lui même, tout en sensibilité, avec des sauts époustoufflant, une attente et une angoisse tangible, une dévotion pour la Mort, pathétique, et des prises de risque constants... il se donne à fond, comme dans tous ses rôles, il perd toute fierté, il n'est plus qu'un pauvre jouet...
c'est MA Gillot qui ne m'a pas vraiment convaincue
elle n'a pas la froideur glaciale, la perversité, le côté " statue du commandeur au féminin" que j'aime voir dans ce rôle
j'ai plus vu une démonstration technique que la mort elle même; j'ai vu MA Gillot faire de beaux développés, se promener, mais pas incarner cette mort froide qui se joue de l'artiste...
du coup, le couple était moins tragique que lorsque c'était par exemple Pietra qui dansait au coté de Nicolas ou encore, lorsque c'étaient les créateurs Babillée/ Philippart d'après les extraits que j'en ai vus.
quand à Carmen...
et bien... ma foi... C M Osta campe une jolie fée Clochette!
sa Carmen est plutôt désincarnée et gagne en malice ce qu'elle perd en sex appeal...elle en fait un tout autre personnage, léger, malicieux, facétieux, un peu comme la Satine de N Kidmann dans Moulin Rouge...
évidemment, mes voisins croyaient que c'était Dorothée gilbert, Carmen...
du coup, le ballet prenait un tout autre aspect...
est ce voulu? après tout, zizi et R Petit lui ont fait travaillé le rôle. Lui ont ils donné toute latitude pour qu'elle y mette son esprit?
N Leriche campe un Don José sombre, jaloux, qui perd le fil de son destin propre et épouse celui d'une autre
à la " revoyure" ce ballet ne m'a pas autant emballé que les précédentes fois... peut être tout simplement suis je lassé de la musique de Bizet et de Carmen... tandis que Bach et le jeune homme... et comme le dit Tarlatane, " la magie des toits opère toujours"
c'est si vrai...
pas de Roland petit à la fin du spectacle mais une belle ovation aux artistes... ils sont plus cool à Garnier qu'à Bastille pour le rideau...