En pleine lecture du livre Noureev l'insoumis, j'ai envie de rédiger quelques notes sur ce blog; comme toute biographie qui s'attaque à une personnalité aussi riche que celle de Noureev, celle ci présente des qualités et des défauts.
Les qualités? Et bien, l'auteure s'est longuement documenté, a elle même en tant que journaliste interwievé le danseur, et l'a vu sur scène, elle a préparé son livre avec passion, et a consacré de longs mois à rencontrer ceux qui l'avaient connu, cotoyé, ceux qui avaient travaillé avec... on sent donc que la passion a porté l'auteure dans son travail de recherche et d'écriture.
Ses défauts? et bien, cette journaliste a forcément ses propres points de vue, notamment sur les ballets que Noureev a remontés pour l'opéra, et curieusement ses ballets préférés ne sont pas forcément les miens... mais peu importe.
Ariane Dolfuss a réalisé un livre très dense, complet, organisé en chapitres et non pas d'une façon chronologique et l'on se plonge avec passion dans la lecture qui nous permet de suivre " au plus près" cet être d'exception qui a consacré toute sa vie à la danse et a vécu d'une certaine façon solitairement, même s'il était toujours très entouré.
Loudières le décrivait tellement bien dans un musique au coeur réalisé par Eve Ruggieri : "avec lui, les thermos volaient, il criait, il partait, il revenait, il n'avait pas d'horaires et entendait que chacun soit aussi disponible que lui." Loudières disait que parfois, les danseurs exténués se révoltaient.
Charles Jude aussi le décrivait ainsi :" il fallait comprendre vite, sinon, il remplaçait aussitôt un danseur trop lent par un autre." Mais les deux s'accordent à dire qu'il poussait les danseurs dans leurs propres limites, les poussaient à se dépasser, et avait une telle passion de la danse, qu'elle en était communicative, d'une certaine façon en tous cas.
Toute sa vie fut une sorte de grande course en avant: il dansait partout, tout le temps, même lorsque ses forces commencèrent à décliner...