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  • : Un jour, une œuvre
  • : Créé en 2006, ce blog rédigé par Valérie Beck autrefois consacré à la danse et à ma compagnie se diversifie davantage.
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Danser, telle la phalène sous la lune, le pinceau du calligraphe, ou l'atome dans l'infini 

                                              

marie-taglioni-in-zephire.jpg

29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 20:19

compte rendu écrit sur le forum du site de Cathy, danser en france


c'était la dernière ce soir!!

ce que j'oublierai ce soir, je l'écrirai demain mais c'est bien d'écrire à chaud!!!

commençons dans le désordre!!!

Les Mirages! :D
je redoutais de mourir d'ennui en voyant Aurélie Dupont danser l'Ombre, et, O, miracle... je comprends ENFIN l'enthousiasme que susicte cette danseuse
j'ai encore la chair de poule de la revoir danser

et POURTANT
j'étais au dernier rang de l'amphi, mal assise, avec une chaleur à mourir et j'ai eu un début de crise de spasmophilie (merci le yoga, mes exo de respiration m'ont permis de ne pas quitter la salle!!!) :lol:

sublime Aurélie!!!
une ombre fidèle, implacable, mais si humaine en la fois

elle comprend l'âme profonde, humaine du jeune homme... et le ramène toujours à ce qu'il est...

tout était hyper musical, fluide, une danse parfaite, humaine mais comme leeflet d'un miroir : sans concession , sans flatterie... le couple formé avec Legris ( quel juvénilité dans ce rôle!!!) frôlait le sublime...

Malgré ce couple sublime, en parfaite osmose, je n'ai pas retrouvé la magie de la première fois (il y a seize ans)
quelque chose s'est perdu peut être? ou est ce moi?
j'ai trouvé les éclairages trop sombres
assise tout en haut, au tout dernier rang et sans jumelles, je n'ai rien pu voir des expressions, ce qui est normal, mais les mouvements eux mêmes étaient noyés dans l'ombre... parfois, on devinait plus qu'on ne voyait les bras et les mains d'Aurélie, tant la lumière était sombre sur scène...

e ballet m'a paru vieillot, mal fichu...avec notamment des longueurs...
je me suis copieusement ennuyé avec la Lune, avec Chimère, avec les anges de la mort...

un peu moins avec le Marchand ( K Paquette, en pleine forme!!!)

la femme,la sublissime Ciaravola, vraiment magnifique, ne m'a pas fait oublié la magie connue avec K Averty 16 ans plus tot
je sais, c'est bête de comparer, et Ciaravola n'y est pour rien du tout... quand on garde un souvenir aussi fort, aussi précieux, il est difficile de s'en défaire


Pour en revenir l'Ombre et au jeune homme, j'aurais bien aimé un ballet où eux seuls auraient dansé!!!

On ne voit plus la technique de Legris, on ne voit que sa danse... il est souple comme un chat, tantôt enjoué, tantôt désespéré, on sent toute la jeunesse du personnage et ses attentes face à la vie, et le couple qu'il forme avec l'Ombre est l'un des plus beaux que j'ai vu ces derniers temps...

bref, un Mirage inégal, mais où les rôles titres m'ont profondément émue!
j'ai frissonné, j'ai eu les larmes aux yeux, j'ai tout oublié quand ils étaient sur scène


j'avais regardé, et regardé encore le dvd de Delouche où on voit Loudière répéter la variation, avec ses brusques changements : la froideur, la douceur, le lyrisme, l'implacabilité...
j'avais donc des attentes... mais Aurélie a été tellement en profondeur dans ce rôle!!!! c'était superbe, émouvant, beau, profond, touchant, humain
Un grand grand moment de danse pour moi!!!

Ensuite, Icare de Maladain!!
Alessio Carbone a remplacé B Pech : superbe!!!
le ballet a une atmosphère bien a lu, un peu onirique, un peu hors du temps, un peu " science fiction" et pendant 25 minutes j'ai oublié le rembourrage du strapontin, mes genoux enfoncés dans le dos de mon voisin,ma gorge desséché par la poussière, la chaleur étouffante...

j'ai été captivée :shock:
Certes, il y a quelques " redites" notamment quand les six couples dansent en décalé le motif dansé par le premier couple, c'est un procédé employé un peu trop souvent à mon gout!

mais je suis entrée sans problème dans cet univers Malandien, et j'ai regretté que l'oeuvre soit si courte
Malandain a un univers bien à lui : pas de poudre aux yeux, chaque geste, aussi simple ou limpide soit il est chargé de sens, de force
A Carbone a dansé avec une présence, un force, mais aussi une facilité déconcertante!!!
L'ensemble emportait le spectateur!
et puis j'ai enfin découvert la toute frêle Nolwen Daniel!
belle silhouette toute gracile, bras magnifiques, grand délié dans le buste, belle présence! j'ai beaucoup aimé cette danseuse!

j'ai beaucoup beaucoup aimé la partition aussi, et bravo au pianiste
qui possède un très beau toucher et un son riche et varié!!!

et puis avant d'aller dormir quelques mots sur Suite en blanc

je ne goute plus du tout ce genre d'oeuvre, je m'ennuie, mais heureusement à l'Opéra de Paris, plein de talents m'ont quand même fait passer un moment de danse fabuleux !!!

citons en premier Myriam Ould Braham!!!
j'adore la fluidité, l'ouverture de ses bras, sa présence... elle irradie! elle a eu des équilibres fantastiques, une faculté à arrêter le mouvement pour le reprendre comme si de rien n'était
elle a un délié,un moelleux dans les mouvements que j'adore
une grande amplitute, un grand souffle alimentent ses mouvementss
sa danse n'est pas étriquée, mais est pleine de respiration
et puis on dirait une fée sur la scène : elle est magique!


idem pour Fanny Fiat, qui m'a éblouie

Et puis Agne Letestu, magnifique aussi dans la Cigarette!
Et enfin J G Bart : quelle superbe technique, sure, fiable, sans fausse note ni mauvais gout!!! tout est parfaitement placé, mais sans raideur, sans " académisme"; tout semble naturel, aisé, comme s'il inventait les pas au fur et à mesure et non forçait son corps à les exécuter.

beaucoup de beaux et talentueux danseurs

mais l'oeuvre en elle même ne m'a pas emballée comme autrefois...
le Finale était très enlevé, avec des moments de pure virtuosité, et les danseurs donnaient toutes leurs tripes!!!


je retiens de cette soirée :
Aurélie dans l'ombre ( je l'avais adoré dans O Slozony, O composite, mais pas dans les autres rôles notamment la Bayadère!) et M Legris

Icare, de Malandain, pour ce bel univers intemporel

et Myriam Ould Braham, pour ce quelque chose de plus...

voilà, peut être quelques détails supplémentaires demain!!! :D
 
 
 

Messagede shana » Dim Oct 29, 2006 9:02 am

quelques petits " rajouts"!

tout d'abord les décors, les costumes ( Alain Lagarde) et les éclairages de ( Jean Claude Asquié) de Icare de Malandain

ils servaient parfaitement l'oeuvre, étaient plutôt inhabituels : sol violet avec cercle or à la fin de l'oeuvre, ombre ( mais qui ne noyaient pas les mouvements des danseurs) opposition ou contraste : un vrai beau travail!

le sol qui se relevait en vagues-volutes dans le fond de la scène créait aussi un espace insolite

j'ai beaucoup aimé cette sobriété, ces moyens simples mais efficaces, tant pour la chorégraphie que pour les décors et les costumes

cela rend la chorégraphie lisible, lui donne une grande limpidité

quand à la musique, c'était une oeuvre en un seul bloc, avec différents mouvements, et un thème qui revenait au piano au fil de l'oeuvre, notamment à la fin
l'écriture du piano très contrastée rappelle au début les répétitifs américains, elle va parfois jusqu' au " cri" mais elle reste très structurée, avec des mélodies " chantantes".
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