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  • : Un jour, une œuvre
  • : Créé en 2006, ce blog rédigé par Valérie Beck autrefois consacré à la danse et à ma compagnie se diversifie davantage.
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Noureev

 

Danser, telle la phalène sous la lune, le pinceau du calligraphe, ou l'atome dans l'infini 

                                              

marie-taglioni-in-zephire.jpg

19 décembre 2006 2 19 /12 /décembre /2006 08:12

Aujourd'hui, une mini mini sélection de quelques ballets classiques dans mes versions dvd préférées!!!

Si vous êtes curieux, vous verrez qu'aujourd'hui, on peut trouver énormément de ballets sur des sites de vente par correspondance!

Lesquels choisir?

suivez le guide!!!


Giselle

Au moins quatre versions pour Giselle !

 D'abord celle enregistrée à la Scala avec Massimu Murru pour l'ensemble du dvd, captation live, assez homogène.

L'acte blanc visuellement est très réussi, et Alessandra Ferri est une Giselle fantastique autant au premier acte qu'au second; petit bémol pour M Murru... mais l'ensemble est tout de même très émouvant

 La version avec Bessmertovna du ballet du Bolchoi filmée en 1990 immortalise l'une des plus belles Giselle qui soient!!! exceptionnel de ce point de vue, et même que pour Myrtha... Hélas, Albrecht n'est pas à la hauteur! Ici Bessmertovna est au sommet de son art, malgré ses plus de quarante ans...

Toujours le Bolchoi, toujours Bessemertovna mais dans une captation studio de 1975, soit quinze ans plus... c'est un film qui vaut pour sa poésie, pour la qualité de la danse, pour le style russe unique qui se dégage de l'ensemble

 et puis la version Fracci/Noureev... qui vaut pour les deux interprètes, fantastiques....

IL y aurait d'autres versions... bientôt celle de l'ONP, mais avant le dvd, le ballet sera diffusé sur France 3 le 1er janvier à 20h30!!!


Le Lac des Cygnes

Là aussi, il y aurait plusieurs versions, mais je retiens celle de Noureev/ Fonteyn. Evitez absolument la version Pietragalla/ Dupont, qui ne sont pas du tout dans le style, si vous aimez le lyrisme et les versions studio, voyez du côté de E Hart/ Schaffus, dans une chorégraphie signée Makarova,  et si vous aimez le sur-lyrisme et la laxité absolue, choisissez alors la version Zakharova

Devrait sortir bientot la version Letestu/ Martinez de l'opéra de Paris


Roméo et Juliette

 

Deux sublimes versions à tout point de vue : celle de l'opéra de Paris avec Loudière, Jude, epoustouflant en Tybalt, K Averty en Rosalinde, et M Legris en Roméo; visuellement les décors et costumes sont sublimes

Ou bien la version Corella/ Ferri, brûlante d'amour et de passion! enregistré à la Scala de Milan



Ajoutons encore quelques merveilles !!!

Cendrillon, qui n'existe malheureusement qu'en video avec la sublime Guillem, le magnfique C Jude... et Noureev ( dans un petit rôle!)

J'ai usé la vidéo à force de la regarder!


Et puis vous pouvez acheter les yeux fermés toutes les productions signées opéra de Paris; un seul hic, on y retrouve presque toujours le couple Legris/ Dupond, un peu de variété eût été bienvenue mais bon, marketing oblige...

achetez les yeux fermés Don quichotte, La belle au bois dormant... par exemple!

Mention spéciale dans cette série à la Sylphide ou James est interprété par M Ganio, toute jeune étoile de l'Opéra... mais de grand talent!

   

Voilà!!!

demain la fin des sélections : " mais encore!...."

Joyeux Noël!!! Et vive la danse!!!!

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 09:33

Noël approchant, ( et rapidement maintenant!) voici une petite sélection de DVD pour tous ceux qui n'auront pas la chance de voir un spectacle en live, et pour les autres aussi!

Ces ballets et ces distributions font partie de mes préférées

 


 

Aujourd'hui, les chorégraphes contemporains : R Petit, Neumeier, Mats Ek, Grigorovicth

 


 

Tout d'abord Clavigo, de Roland Petit, captation live à l'opéra en 1999, avec Leriche, Osta, Bridard, MA Gillot, Y Bridard...

Que du beau monde réuni ici pour un ballet chorégraphié pour N Leriche, absolument exceptionnel

A noter la très belle partition de G Yared ( musique de film de l'Amant, par exemple)

Ce ballet renouvelle le style et l'esprit du ballet classique, mais sans tomber dans la poussière! Bien au contraire!!!


 

 

Ivan le terrible, avec N Leriche, K Paquette, Eléonora Abbagnato

chorégraphie de Grigorovith, diverses musiques signées Prokovieff

Enregistrement live à l'opéra de Paris en 2003

Ballet fantastique pour son atmosphère, ses décors et costumes, et pour la magistral interprétation de Leriche au sommet de son art chorégraphique...

oeuvre d'une grande puissance, d'une grande force, où un souffle slave souffle de bout en bout...

 


 

Magnifique Sylvia du très poétique Neumeier!

toujours capté en live à l'opéra de Paris, avec A Dupont, Leriche, Martinez, MA Gillot, Legris...

Bouleversante histoire de Sylvia, l'amazone de la forêt...

la chorégraphie épurée mais travaillée, la beauté des pas de deux, la richesse d'interprétation des personnages, l'humour, et la musique, tout en fait un ballet d'aujourd'hui plein de poésie, d'émotion et de sensibilité, avec une vraie et profonde scénographie... un chef d'oeuvre d'aujourd'hui...

 


 

 

Et pour finir, l'étonnant mais décapant appartement de Mats Ek!

humour, situations désopilantes, virtuosité, excellence des danseurs, excentricité des situations, ce ballet est attachant pour de multiples raisons!

Avec Lercihe, Belarbi, MA Gillot, J Martinez, C Osta, C Talon... une pléiade de danseurs d'exception qui donnent ici encore le meilleur d'eux mêmes

 


 

Demain, petite sélection des chefs d'oeuvre classiques!!!
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11 décembre 2006 1 11 /12 /décembre /2006 16:08

Oh, c'est rare que je tempête sur ce blog, mais là, je suis vraiment très très en colère... contre l'Opéra de Paris et sa politique de non-information intentionelle...

 

Le ballet Gisèle est programmé cette année pour Noël... j'aime profondément ce ballet, mais pas avec n'importe quel interprète : pour moi, ce qui fait la force d'un ballet, c'est déjà et avant tout les rôles titres eux mêmes... bien sûr tous les danseurs et danseuses étoiles ont une maitrise de la danse inconstestable... mais ne sont pas interchangeables, comme le répond l'Opéra lorsque les balletomanes s'insurgent contre la mise en ligne tardive des distributions... ce qui est le cas depuis pas mal d'années déjà...


Ce sont les danseurs qui font la force, la poésie, la beauté d'un ballet... et ces éléments, très subjectifs, varient d'un spectateur à un autre...

Et c'est pareil pour tous les arts. Par exemple le piano :j'aime et je destete Beethoven et ses sonates tour à tour en fonction de l'interprète...! car la vision change alors radicalement!

 le ballet peut se montrer sous des jours complètement différents : poétique, brillant, émouvant, sensible, mystérieux, et triste à mourir... ce ne sont pas les pas qui font la danse, mais je le répète ce qu'en font les danseurs!!

Et ce qui émeut Paul, peut ennuyer Pierre, n'est ce pas?

Tout cela pour vous dire quoi?

 Que  j'attends toujours que les distributions soient en ligne pour réserver ma place... le problème, c'est que je suis consciente du fait que souvent, la distribution d'un ballet est mise en ligne... lorsqu'il n'y a plus de place à louer...

Et je me retrouve sans billet...   cette fois ci, ma frustration est ENORME!!!!

Car Leriche/Pujol forment pour moi le couple idéal dans ce ballet qui est, en plus, mon préféré!

Et quelle est la réponse de l'opéra pour justifier la non mise en ligne des distributions?

" Nos danseurs sont tous d'excellents danseurs, c'est une compagnie que vous venez vous, par un nom!"

Ah : le problème est là!!!!!!! L'opéra dit non à la starification de ces danseurs!

Dommage : car cela drainerait vers lui un public autre que celui qu'il attire ces vingt dernières années...  Mais de cela l'Opéra s'en fout : tant qu'il remplit ses salles...!!!

 

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4 décembre 2006 1 04 /12 /décembre /2006 15:51

Ecrit en 2006

 

Je voudrais aujourd'hui rendre hommage à un danseur absolument génial, inclassable, hors " tout" qui s'appelle Jean Babilée...

Je ne vous mentirai pas, je ne l'ai jamais vu sur scène...

Mais vous voyez cette photo? Elle était dans mon tout premier livre sur la danse que l'on m'avait offert pour mes douze ans... comme je n'aimais pas lire, je me contentais de regarder les photos... et celle ci plus qu'une autre m'intriguait, m'inquiétait, me fascinait... ce n'est que des années plus tard que j'ai su qu'il s'agissait du " Jeune homme et la Mort" de Roland Petit, créé pour Babilée, en 1949... Jean avait 23 ans, un tempérament de feu, entier, fort, et indépendant... et je comprends qu'il ait aussi fortement inspiré R Petit : pour moi, c'est son plus beau ballet : un concentré de 17 minutes  de passion, de désespoir, d'amour, de solitude, de mort... avec pour fond les toits de Paris ( Cocteau était passé par là...)

Dans un documentaire que j'ai vu ensuite, j'ai eu la chance de voir Babilée danser ce rôle...

Bigre!

Rien ne peut lui être comparable... Noureev et Leriche sont bouleversants, émouvants, ils vous embarquent dans cette histoire de garçon qui attend son amie, qui trouvera la mort.... on est captivé... hors temps, hors tout pendant tout le ballet...

mais Babilée est ... à couper le souffle! Il y a une férocité dans sa danse, une rage, et une maîtrise tout à la fois... ses pirouettes sont comme la foudre, ses sauts comme le tonnerre, ses mouvements soulèvent des lames de fond qui nous engloutissent, et tous les accessoires utilisés semblent fondre dans ses mains de feu... indescriptible!

A 80 ans, il est toujours en mouvement, et il ne s'arrêtera qu'à son dernier souffle je suppose... comme Graham...

Barishnikov dit que de tous les danseurs c'est celui qui l' a le plus "inspiré" à cause, en partie ( outre sa technique) du questionnement existentiel qui l'accompagne... et pourtant, quand il l'a vu danser, Babilée avait plus de cinquante ans...

 

 


 

 

Babilée aime à  raconter des anecdotes de sa vie. En voici  trois parmi tant d'autres...

la toute première: enfant, il s'est blessé en tombant d'un arbre, je crois, tout à coup, il entend le médecin dire derrière la porte de sa chambre : " s'il bouge seulement un peu, il restera paralysé à vie". Alors, dit-il, " je n'ai plus bougé d'un cil pendant des mois"

La seconde : lorsqu'il est arrivé à l'Opéra, en cours d'année, certains enfants savaient déjà des pas, et lui non. Du coup, les autres se moquaient de lui.  Alors dans les vestiaires, il a ouvert la fenêtre et s'est mis en équilibre sur les mains sur le rebord, la rue dix mètres en dessous,  et est resté là! Il a imposé aussitôt le respect

Dans la dernière, il raconte que   Béjart lui avait créé un ballet et que celui ci lui a un jour demandé si tel danseur pouvait le danser : " non, a dit Babilée, c'est mon ballet"!

Il danse exactement comme il est : avec la même ferveur, la même impétuosité avec laquelle il vit, la même intransigeance...

On peut trouver un magnifique documentaire à télécharger sur lui :


http://www.vodeo.tv/18-106-1771-Babil%C3%A9e-91.html?visu=1771

 

Il incarne pour moi la danse dans ce quelle a de plus instinctif, alors qu'il y a un énorme travail derrière.

Il disait encore : "je dansais, je dansais, au cours, je travaillais, je faisais les pas, mais cela n'allait pas...

et un  jour, tout à coup, tout m'a paru facile, j'ai eu l'impression de trouver mon envol, et le professeur m'a dit : " voilà tu y es..."

 ( à suivre!)

 

Jean Babilée est mort le 31 janvier 2014.

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27 novembre 2006 1 27 /11 /novembre /2006 14:25

  Noella Pontois.... !!!

J'avais treize ans...  j'avais déjà vu un ou deux spectacles de danse classique dans ma ville, mais cette année là, il y avait un évènement que j'attendais avec impatience :    l'arrivée de l'opéra de Paris dans notre petit théâtre... Giselle devait être donnée...  pour moi, la danse classique était tout! Je dormais avec mes pointes, et j'y pensais nuit et jour...

Je ne connaissais pas bien les ballets classiques, hormis ce que j'avais pu en voir à la télé mais ce langage me semblait complètement familier et le plus beau qui puisse exister en art...

Je ne savais même pas qu'un ballet pouvait raconter une histoire...

Je suis donc allée  au théâtre, un jour de la semaine, avec une amie de mon école et sa maman sans savoir du tout à quoi m'attendre. Même le nom de la danseuse, " Noella Pontois" m'était inconnu; j'avais vu sur scène l'année d'avant au palais des sports de ma ville Claire Motte, Claude Bessy, Janine Charrat... mais je n'avais jamais entendu parler de Noella Pontois. Elle n'était étoile que depuis peu de temps.



 

Cette soirée fut le plus grand choc artistique de ma vie... à un point tel que trente ans plus tard, tout est intact...

 Je revois nettement des détails, comme ces    quatre garçons en collant vert, qui bondissaient sur la scène mais dont l'un ne tendait pas bien ses pointes de pieds; je revois les willis, si inquiétantes et mystérieuses, parées de longs tutus... mais surtout, je revois Noëlla! Je ressens encore toutes les émotions qui furent les siennes ce soir là : la gaité, l'amour de la danse, l'amour tout court, la folie, la mort, le pardon... Je me souviens comme j'ai retins mon souffle lorsque en  En arabesque penchée elle a  tournée, irrélle, sur son pied de terre... j'ai beaucoup pleuré, en cachette, en rentrant à la maison...

 J'aimais passionnément la danse classique, mais Noëlla se mit à l'incarner à la perfection pour moi. Elle dansait  avec une telle facilité, avec une telle musicalité! Elle ne faisait qu'un avec la danse, au point que l'on en oubliait complètement la technique! Et puis il y avait un moelleux dans ses ports de bras, dans ses sauts, sans aucune raideur dans le dos, dans les épaules...

Je suis tombée profondément en amour de Noella Pontois...

Heureusement pour moi, bien que n'habitant pas Paris, et n'ayant donc aucune chance de la revoir sur scène,    il était facile à l'époque de trouver des articles sur le ballet et ses étoiles, même dans la presse télé.  Noella a vraiment été souvent à l'honneur de la télé dans les années 1970,   ce qui m'a souvent donné l'occasion de la voir danser, mais en noir et blanc, car nous n'avions pas la télé couleur...  et puis il y avait souvent des articles sur elle que je découpais et conservais précieusement.

Je me rappelle la couverture d'un télé 7 jours pour Noël! Elle était habillée comme les danseuses de Degas et évoluait dans un décor peint qui évoquait l'univers du peintre... malheureusement, j'ai perdu tout ce dossier qu'adolescente, patiemment, j'avais fait sur elle...

Vous imaginez cela aujourd'hui, de la danse classique dans la presse télé? La danse classique est devenue synonyme de " ringardise" hélas...

Bref, il me  fallut attendre d'être majeure pour pouvoir avoir la joie de la revoir sur scène : 5 longues années à attendre!

De 1980 à son départ à la retraite, en 1994, il n'y a eu qu'elle pour moi.  Elle était très belle. Brune avec de grands yeux bleus profonds.  Bien que  petite,  très gracile, elle avait une présence immense sur scène.  Ses bras et ses jambes    longs et bien dessinés,   donnaient de l'ampleur à sa danse.  Elle était aussi très expressive. Techniquement,   elle possédait  tout ce dont une ballerine peut rêver: la féminité et la force, ( ce mélange adoré par Noureev qui en fera sa partenaire favorite, mais c'est pour un autre chapitre)  la grâce et l'élégance, mais sans aucune affeterie, sans aucune mièvrerie, la délicatesse mais la précision, la rapidité mais aussi l'émotion. Je crois que pour elle, la technique a toujours été au service de l'émotion. Elle ne faisait aucun étalage de technique, bien qu'elle eut les plus beaux fouéttés qu'on put alors rêver par exemple...

Et par dessus tout cela, une extraordinaire  musicalité. Je n'ai jamais   retrouver cette musicalité là chez personne... grâce à elle, la musique est sublimée, on en ressent chaque note, chaque couleur...

d'ailleurs, les quelques fois où j'ai vu d'autres danseuses à cette époque, me semblaient dénuées de toute musicalité et je pensais : voilà comment aurait dansé Noella, et en filigramme, je la voyais danser par dessus l'étoile qui était sur scène, avec un serrement de coeur affreux...

 

 

 

Pour ne pas la manquer dans Raymonda ou la Belle au Bois ou Giselle, ou Don Quichotte, je me levais alors à quatre heures pour prendre le train Paris Orléans   de 5h  afin de commencer la queue dès 6 heures du matin et ce jusqu'à 11 heures... et je n'étais pas la première alors! Car c'était toujours la ruée aux guichets lorsqu'elle dansait, et les derniers n'avaient aucune chance d'avoir des places...

A chaque ballet,  la même émotion, le même plaisir immense!Autrement dit, un moment artistique unique, comme seuls les artistes d'exception en créent.  Jamais elle ne m'a déçu... jusqu'à sa dernière Aurore qu'elle a dansé à 50 ans, âge exceptionnelle pour une danseuse classique ( car la danse classique est un sport de très haut niveau)

Et depuis?

ELLE ME MANQUE!!!! je ne me suis jamais remis  de son absence sur la scène... il y a beaucoup d'étoiles aujourd'hui que j'aime ou que j'admire...

mais pas une n'a l'âme de Noella...

Ce sera son anniversaire bientôt... le jour de Noël...

Qu'est elle devenue?

A suivre!.....

 

 


 a lire sur ce blog :

 

Noella pontois ( 2)

 

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19 novembre 2006 7 19 /11 /novembre /2006 08:07

 L'année dernière, j'étais tombée sous le charme de Sasha Cohen, une patineuse américaine de grand talent, très belle sur la glace, avec un charme bien à elle...

Cela m'a donné envie de retourner voir ce trophée, qui remplace depuis quelques années le trophée Lalique...

Deux groupes de 6 filles se sont succédés sur la glace, le second groupe étant de loin bien sûr le plus impressionnant!

C'est toujours magique de voir du patinage en direct : il y a la vitesse de la glisse qui n'apparait pas à la télé, le "live" qui change tout pour la compétition, et puis surtout, il y a .... le bruit des patins!!!

Cela donne irrémédiablement envie d'en chausser et de sauter sur la glace pour aller faire quelques glissades....

Cette année, pour moi, la révélation est encore... une Américaine ( il  n'y avait pas de russe) qui se nomme Kimmie Meisner.

rayonnante sur la glace, elle est arrivée troisième hier au trophée. Elle possède ce que j'aime chez les patineuses : une vraie belle personnalité qui s'exprime par le charme, la féminité, la grâce, sans faire oublier le principal : la technique, la rapidité d'exécution des pas, la vitesse de la glisse, l'élévation des différents sauts que les canditates doivent impérativement caser dans leur programme...

Elle m'a vraiment profondément marquée, comme sa compatriote sasha l'année dernière.


C'est un petit prodige Coréen de 13 ans qui a remporté le trophée hier : Melle Yu Na.

Là, s'impose tout de suite le mot : virtuosité. Tout est si rapide, si précis, si méthodiquement en place... c'est impressionnant. Toute frêle, son patinage n'en manque pas pour autant de force... Elle a tenu ses quatre minutes de programme sans faiblir à la fin comme bien des candidates qui terminent laborieusement le programme avec un patinage tout mou, tout lent, et plus de " jus"

Elle non : fraiche comme une rose, plaçant jusqu'au bout ses tours....impresionnante!


et puis je finirai ce petit compte rendu par la deuxième, la très joli japonaise Miki Ando : 

 

C'est un détail, mais en plus, sa tunique était vraiment superbe : d'un beau noir profond, avec de magnifiques strass argentés.... elle nous a gratifié d'un beau patinage, d'une vraie belle élégance aussi...

Elle était arrivée première au Skate America créant la surprise, la, la Coréenne la doublée...


Malgré toutes ses belles qualités, je n'ai pu que regretter Sasha Cohen...

Allez encore une petite photo...


Ne ratez pas tout à l'heure à 16h 15 les exhibitions sur la patinoire de Bercy retransmises en direct sur france 3!!!
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11 novembre 2006 6 11 /11 /novembre /2006 16:45

 Il y a un peu moins d'un siècle se terminait l'une des plus horribles guerres que l'humanité ait traversé... si on ouvre la TV, on voit bien qu'il y a toujours aujourd'hui de multiples endroits en guerre, où les droits de l'homme sont bafoués, et où l'etre humain se bat simplement pour survivre...

Mais cette guerre mondiale a une résonnance un peu spéciale dans ma tête...

Pourquoi cet article?

Parce que sur les chaines nationales, aucun film, documentaire ne sera diffusé... est ce révoltant?

je ne sais pas... il y a peut être un temps pour passer à autre chose... sauf que je ne le peux pas, parce que je suis née à Verdun... où sont tombés un million d'hommes... alors, j'écris cet article... pour eux...

Quand vous avez cinq ou six ans, et que vos grands parents vous emmène à l'ossuaire de Douaumont  ou des millions d'os non identifiés sont exposés, et à son cimetière de plusieurs milliers de croix, vous êtes marquée à vie, surtout quand ces mêmes grands parents, arrières grands parents ont traversé deux autres guerres avant la seconde ( 1870 entre autres)

Alors votre imaginaire crée une sorte de mythologie personnelle, vous finissez par connaitre cette période mieux qu'une autre, presque à l'aimer, et à avoir une tendresse toute spéciale, une compassion insensée pour tous ces hommes, français, russes, allemands, Belges, etc... sans parler des Africains... qui ont vécu l'indescriptible

Deux cinéastes ont réalisé avec un tact exceptionnel et une humanité extraordinaire des films que j'aime par dessus tout :

 

 

Ce film qui se passe en 1920 met en scène un militaire qui se bat pour qu'on oublie aucun des morts de la guerre : inlassablement, il cherche, fait des fiches, tient des comptes... son destin croise une femme qui précisément recheche l'un des nombreux disparus de cette guerre... c'est humain, bouleversant, d'une force inouie et d'un tact absolu... quand ses chefs exercent une pression sur lui pour qu'il triche un peu avec les chiffres, lui résiste, farouche, intègre, plein de compassion pour ceux qu'on veut oublier...

Je l'ai vu une bonne dizaine de fois...


 

 

L'autre film, la chambre des officiers, qui lui, se passe "à l'arrière", à Paris, montre le quotidien et le combat insensé que mènent medecins, infirmières et estropiés de la guerre pour guérir, puis ensuite, pouvoir continuer la vie malgré leurs affreuses blessures... " les gueules cassés", les appelait-on...

billet de loterie dont une partie des bénéfices allaient à ces gueules cassées, petite,j'en achetais... et le nom de ces billets m'effrayait..

La encore, tact, humanité...

 

 Le personnage du film qui a eu tout le bas du visage arraché va rester plus de quatre ans à l'hopital... il reste dans une salle ou d'autres officiers, tous estropiés, mutilés comme lui, se battent pour survivre... mais ensuite, comment faire pour retourner dans le monde avec une moitié de visage???


 

Quand j'avais quinze ans passait aussi à la télé en feuilleton "les Dames de la côté" de Nina companez qui montrait le quotidien des femmes laisséesà l'arrière... je pense qu'aujourd'hui je trouverai le feuilleton vieilli, mais je l'ai tant aimé!!!

Je pourrais aussi évoquer "les croix de Bois" qui m'a fait verser d'énormes larmes d'enfant un dimanche après midi...

Ou bien le Feu de Barbusse.....

 


 

Artistiquement, en 1913, c'est la barbarie du Sacre du printemps qui explose, comme si Stravinsky et son sacrifice humain avait pressenti ce qui attendait l'humanité...

 Dans les années1920  triomphe Joséphine Baker et la Revue Nègre....

Les années folles succèdent à la folie meurtrière des hommes...

On ne peut évidemment pas, comme dans la Chambre Verte de F Truffaut, film que j'aime aussi profondément, ne vivre que dans le passé, et indéfiniment se souvenir des Morts, des disparus... mais cette journée, ce 11 novembre que tout le monde est bien content d'avoir comme jour férié, mérite quand même que les médias en parlent encore un peu à des heures de grande audience...

C'est chose faite pour moi avec cet article

 


 

 

 

Le cimetière de Douaumont et ses milliers de croix....

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1 novembre 2006 3 01 /11 /novembre /2006 20:23

 Sur la corde rêve, il pleut des cordes, le diable aux cordes, corps à cordes...

tous ces titres ne vous disent rien??? Comment???

Alors, vite, vite, allez dès demain au théâtre de Paris... allez les voir, aller rire... mais surtout, allez écouter quatre merveilleux musiciens qui surfent librement sur Jimmy Hendricks, Bach, la chanson de la Renaissance, Charles Trenet, Louis Armstrong, M Jackson, la musique yddish, Vivaldi, le music hall... les chansons enfantines...et j'en passe...

Si vous avez pris la musique classique en grippe, allez  voir tout ce qu'il est INTERDIT de faire au conservatoire à des instruments à cordes  : grimper dessus, les mettre entre les jambes, se les lancer, jouer avec des peignes, taper sur la caisse, et bien d'autres choses encore!!!

Clowns, acrobates, ils sont aussi quatre merveilleux chanteurs...

je ne les lâche plus depuis que j'ai vu un jour par hasard cette affiche dans le métro :

 

J'avais le cafard, j'ai vu l'affiche, j'y suis allée... et non seulement j'ai ri de tout mon coeur, mais surtout j'ai été bouleversé par l'amour de la musique qu'ont ces quatre gars là  : un amour total, absolu, immense, et SANS frontière. Ils aiment la musique point. Pour eux, pas de petite ou de grande musique, non, de la musique, tout simplement...

Dès qu'ils cessent leur pitrerie et fondent leurs cordes les unes aux autres ( en plus, leurs arrangements sont gé-niaux!!) on n'a qu'une envie : les écouter encore et encore au bout de la nuit!!!!

L'un des violonistes a fait partie à ses débuts du groupe Malincorne : il sait jouer de tout! c'est lui qui signe la plupart des arrangements, et vraiment : bravo; il est musicien de la racine des cheveux à la pointe de l'archet ( qu'il s'amuse d'ailleurs à dépiauter avec une joie enfantine!!!)

Chacun de leur spectacle est non seulement un fabuleux bain de rire, de musique, mais aussi une grande leçon de poésie

J'adorais dans l'un de leurs spectacles, voir les instruments sur les chaises, là où les avaient laissé les musiciens, faire semblant de dormir, et dès la lumière éteinte, se mettre à parler entre eux : un pur moment de poésie et de tendresse...

Bien sûr, leur complice Alain Sachs, les met admirablement en scène...

Mais c'est la musique qui, avant tout, est la vedette!

 

 

 

 

 

 

Pendant deux heures que l'on ne voit pas passer, ils jouent, chantent, dansent, créent des pyramides humaines désopilantes, tiennent leurs instruments dans toutes les positions imaginables ( et mêmes les autres) mais surtout, naviguent avec aisance dans tous les mondes musicaux...

En cela, ils m'évoquent beaucoup Marianne James, l'ex " Ulrika von Glotte" que j'ai été applaudir plus d'une fois : elle aussi avait cette capacité, dans un spectacle comique, a faire siens tous les univers musicaux...

Ulrika me manque beaucoup, mais heureusement, Le Quatuor ( symbole parfait de la musique classique!!!) a, je l'espère de tout coeur, encore de longues années de route commune...


A la fin du spectacle, un petit creux?

il y a un petit traiteur libanais à deux pas!!!! falafel, hoummos, et taboulé... divins!!!

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24 octobre 2006 2 24 /10 /octobre /2006 19:38

C'est le Cotton Club!

C'est le club le plus branché de Harlem qui vit le jour en 1923. Francis Ford Coppola en tire un film au titre éponyme

Ce club nait dans un context étrange de prohibition, de ségrégation sociale, où, bizarement, la clientèle exclusivement blanche est servie et divertie par des Noirs Américains...

Et c'est là, en 1927, que Duke va lancer son grand orchestre : une première : la salle est reliée à la radio CBS, et les concerts sont transmis en direct... ce qui fait que la réputation du Cotton Club ( en mémoire des champs de coton du sud)  dépasse très vite les frontières de Harlem

 

                          Duke Ellington et son orchestre et the girls chorus line

           1927

 


 

Que danse-t-on au Cotton Club ou encore au Savoy, autre ballroom dancing a la réputation sulfureuse?

Du charleston, du Lindy hop, du " tap", avant que le swing qui apparait un peu après ne fasse son entrée...

Charleston, en souvenir de la ville, danse immortalisée entre autre à Paris par la Revue Nègre et Joséphine Baker, sa vedette somptueuse...

Lindy hop, nom inventé par un des danseurs à qui un journaliste en extase devant la performance des danseurs Noirs Américains demandait ce qu'il dansait et qui se serait inspiré d'une manchette de journal " Lindberg hops the Atlantic" ( Lindberg traverse l'Atlantique)

 

 

Cette danse improvisée se danse donc au rythme des grands orchestres comme ceux de Duke qui naissent dans les grandes villes de l'Amérique du Nord à partir des années 1920-1930. "Duc" "comte", "Roi" sont des revanches pleine d'humour sur le passé d'esclaves de ce peuple qui vibre d'une immense énergie et qui apporte à l'Amérique une musique neuve, des rythmes neufs, des sons neufs... King Olliver, Duke Ellington, Count Basie...

J'adore la période " jungle" de Duke... !!!

Et toujours ses merveilleux petits appels au piano, dans l'aigu, en superposant des quartes acidulées : écoutez, on le reconnait entre mille!

 


 

 Grégory Hines en " tap dance " dans une scène de Cotton Club

 


 

La crise de 1929 pointe à l'horizon, mais le peuple noir Américain en a vue d'autres et sa vitalité est intacte. La musique, le chant, la danse sont sa revanche, et si une partie de la population Noire Américaine, pour qui la vraie musique reste le gospel, le Negro Spiritual, la musique d'église,  et est choquée par ces lieux dirigés par d'anciens gangsters, d'autres s'y plongent avec délice et y trouvent une ivresse que la dureté de la vie des années 1930 interdit.

Les prémisses de la danse jazz sont là : vitalité, énergie, rythme, improvisation et LIBERTE...

Le Lindy hop est en quelque sorte l'ancêtre du rock and roll qui n'apparaitra qu'en 1956 : sortie officielle du premier disque d'Elvis, le seul Blanc " à chanter comme un Noir" Mais c'est une autre histoire!

En 1940, le Cotton Club quitte Harlem pour Broadway, et les music hall récupèrent la mouvance de la danse " jazz" ... c'est l'heure du swing...

Qu'est ce que le swing?

Musicalement, "on l'a ou pas", c'est une façon de jouer avec la mesure, avec la pulsation... comme de faire rebondir en douceur le rythme, sans le décaler...

C'est irrésistible... le swing réveille les jambes et les corps de tout le monde....

Quand au "tap dance"  ou vulgairement " claquettes" si les premiers noms qui nous viennent sont peut être Fred Astaire et Ginger Rogers,il ne faudrait pas oublier avant lui  Sammy Davies, qui avait vraiment quelque chose d'unique... mais nous sommes déjà au début des années 1950 et le Cotton Club ne va pas tarder à fermer...

 


 

 

 Donc voilà en quelques mots quelques styles de danses qui ont précédé " le modern jazz" qui n'est pas encore né à la fin des années cinquante...

Quelques points de repères supplémentaires  seront en ligne bientôt : le swing, Joséphine Baker, qui a eu un tel impact en Europe...

Et vous savez quoi?

D'avoir écrit cet article, me voici en joie, plein d'images me reviennent, l'immense talent de ces artistes Noirs Américains me met les larmes aux yeux et le sourire aux lèvres; ce sont les seuls à être capable de provoquer ces doubles émotions en moi! La compagnie d'Alvin Ailey le fait de la même manière aujourd'hui...

Comme je les aime!!!

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18 octobre 2006 3 18 /10 /octobre /2006 07:58

L'autre jour, en regardant mes rubriques pour voir un peu ou j'en étais, je constate horrifiée  qu'en 6 mois, je n'ai encore rien écrit sur la danse jazz ou modern jazz... pourtant, je l'ai pratiquée, j'ai eu l'occasion de voir sur scène des spectacles de Bob Fosse, d'Alvin Ailey, de Redha, de Jérôme Robbins....

Alors, pourquoi???

Parce que je me rends compte tout simplement que je ne sais pas très bien par quel bout m'y prendre pour parler de cette catégorié "un peu fourre tout"

Je pars donc en quête de documentations, et là, horreur, je me rends compte que 90 pour cent des textes sont en langue anglaise que je ne lis que très très mal... j'apprends au passage qu'un livre vient enfin d'être rédigé par une danseuse ( ballet rick odrum) et chercheuse à l'université de Paris ( je vais me le procurer sans attendre)

Et je refléchis...

 


 

un quatuor adore : Miles, John, dizzie, Charlie ( davis,Coltranne, Gillespie, Parker)

 


 

Je connais assez bien l'histoire du jazz, et j'adore le jazz sous toutes ses formes, du vienx jazz new orleans, aux géniales session de Dizzie Gillespie, en passant par les grands orchestres de Duke, ou encore l'ébourriffant Miles Davis, ou le troublant Charlie Parker

Certes, mon coeur est à Billie Holliday, et au saxophoniste Lester Young, mais mes plus grands moments de radio sont "le jazz est un roman" sur france musique à 18 heures ou encore les soirées jazz de fip... quand il m'arrive le soir de prendre ma voiture vers 21 heures, et que les grosses cheminées fumantes de Bercy se marient au jazz qui coule de la radio, c'est le bonheur total!!!


 

jazz sulfureux de Bob Fosse, clin d'oeil au cabaret Berlinois, mêlé de "jazz" et d'un style bien à lui.

Alors, la danse jazz?

Et bien, elle a aussi son histoire, complexe, dont je n'ai pas encore démêlé les échevaux, mais une première chose importante : tout comme la musique, la danse jazz est improvisée. Au début, on trouve surtout des danses comme le Charleston, puis le swing, toutes ces danses libres qui naissent dans le Sud des états Unis. C'est au début l'apanage de danseurs Noirs, descendant d'anciens esclaves, et ceux ci ne se produisent pas du tout sur scène, pas plus que la scène n'accueille en ses débuts les orchestres de la Nouvelle Orléans ( on pouvait les entendre dans des petits clubs, dans la rue,  lors de différentes manifestations populaires et sur les gros bateaux à vapeur qui descendaient le Mississipi)

Lorsque le Cotton Club ouvre, ce célèbre club new yorkais, un select public blanc  se presse  alors que la musique et la danse sont le produit des Noirs. Ce sera le club de   Duke Ellington, la danse se fait elle aussi la part belle. ..

Et on y trouve aussi un peu de tout... des danses libres, des musiciens de passage, d'autres déjà bien installés dans le jazz, des chanteurs qui reprennent des chansons à la mode...

 parallèlement, à la fin des années 40, les grandes revues de Broadway battent leur plein : et tout le monde chorégraphie : aussi bien un G Balanchine, issu du ballet classique, que plus tard un Jerôme Robbins ou encore un BOb Fosse, dont le jazz est de style " cabaret"

Broadway, puis le cinéma, obligera la danse jazz a quitter l'improvisation pure  pour un langage chorégraphié et écrit d'avance.

 


 

Robbins fait répéter une scéne de west side story à Chakiris

 


 

Dans le même temps, Alvin Ailey s'essaie à ses premières chorégraphies, et c'est le génial revélations qui nait.... ( 1960) chef d'oeuvre qui révolutionne toute une esthétique...

Il donnera au jazz ses lettres de noblesse, et ses danseurs Noirs monteront sur scène à une époque ou la ségrégation est encore très puissante...

 C'est le début de la longue histoire du "modern" jazz qui se prolonge aujourd'hui encore...


 

Tout ceci vous parait confus?

J'y mettrais  un peu d'ordre dans mes prochains articles...

Mais sachez tout de même que le modern jazz va tisser un pont entre deux cultures, l'Africaine et l'Européenne, comme le fera plus tard le rock and roll...

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