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  • : Un jour, une œuvre, par Valérie Beck
  • : Créé en 2006, ce blog rédigé par Valérie Beck a évolué au fil du temps. Il est consacré principalement à la danse, mais est ouvert aux autres arts.
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Noureev

 

Danser, telle la phalène sous la lune, le pinceau du calligraphe, ou l'atome dans l'infini 

                                              

marie-taglioni-in-zephire.jpg

29 janvier 2007 1 29 /01 /janvier /2007 19:47

 Et bien samedi soir, j'étais au théâtre Adhyar, à Paris, pour voir Fanyda et sa compagnie dans le spectacle "bellydance" que j'attendais impatiemment!

J'étais assez ravie et émue de la revoir, car elle est pour moi en France l'une des plus belles danseuses orientales qui soient!

Je lui ai consacré sur ce blog deux articles que je vous invite à lire pour la découvrir...

Là, je me propose de faire un compte rendu du spectacle!


Fanyda avait vu grand : trois heures de spectacle! Elle avait invité en première partie Isia et sa compagnie joliment nommée " Roses des sables" et l'orchestre El Noujom composé de trois percussionnistes ( darbouka et grosse caisse) et d'un chanteur qui tenait aussi le clavier. Les musiciens ont apporté avec eux beaucoup de vie, d'enthousiasme, de décontraction au spectacle. Cela me changeait joyeusement de l'ambiance figée et tellement sérieuse de la salle Pleyel ou j'étais la veille : je ne compare pas, je ne dis pas " ceci est mieux que cela" mais je remarque qu'au gré des cultures, les différences qui s'affirment créent toute la saveur... et là, passer de la plus pure tradition de salle de concert parisienne classique à une ambiance orientale débordante de vie, ma foi, j'adore!

Je reparlerai à l'occasion de Isia et sa compagnie, mais cette danseuse a un potentiel qu'elle pourra développer au fil des scènes, car les scènes propulsent dans la lumière et obligent à se dépasser, à sortir le meilleur de soi même. C'était l'une des premières scènes de théâtre pour Isia et sa compagnie, et elles n'ont fait aucun faux pas! Elles doivent bientôt donner un spectacle au théâtre M ravel qui s'intitule Lune de Miel et qu'elles vont pouvoir peaufiner dans les semaines qui viennent.


Quand les danseuses de Fanyda sont arrivées, vêtues à mi chemin entre les costumes que nous portions chez Mia, et ceux de Rachel Brice, j'ai fait " wouahhhhh"!!!

Elles étaient superbes! Elles sont arrivées dans la salle, en noir, avec des coiffures ethniques ornées de fleurs, des bijoux " tribaux", et un air de vous ensorceler les gens dans la salle!

Vraiment superbe!

Puis elles se sont retrouvées toutes les douze sur la scène, et cette entrée, qui était un clin d'oeil plein d'humour au Bellydancer superstar de miles Copeland, était très très réussie!!!

Ensuite, se sont succédées des ensembles, des solos et des chansons... les danseuses de Fanyda sont toutes belles sur scène; certaines, que je connais depuis trois spectacles ont une belle technique et une belle présence, et on sent chez elles l'habitude de la scène qu'elles investissent pleinement;   chez les nouvelles,  on remarque de la personnalité, mais surtout l'amour de la danse et de l'expression. Je souligne au passage que pratiquement toutes les danseuses ne vivent pas de la danse et ont un métier à côté. D'où la performance à souligner, car cela demande de leur part beaucoup de passion, d'investissement pour monter sur scène et s'y affirmer!

Le groupe de danseuses que je connaissais à redonner le solo de percussions qui m'avait tant plu à Trianon. Bravo à elles, car il est très difficile d'être parfaitemen synchrone quand on danse à plusieurs un solo de percussions. Beaucoup de filles rayonnaient en le dansant, malgré les difficultés techniques qu'exigent les isolations et les vibrations!

Et puis les solos de Fanyda!

Fanyda m'a complètement émue sur un solo assez lent, dans un rythme à trois temps, où elle était vraiment très expressive, toute en sensibilité. A ce moment là, elle offrait vraiment son âme...

Une fois qu'elle est sur scène, on oublie tout le reste, et c'est alors que me revient la phrase de Graham " le centre de la scène, c'est là où je suis " et qui va si bien à Fanyda, car on ne peut pas la lâcher des yeux. Elle nous embarque dans son univers, ce que seul les grands artistes sont capables de faire, et là, on ne cherche pas à savoir quelle technique elle a, ce qu'elle fait, non, on l'accompagne dans son cheminement, et sa palette expressive est vaste!

Car si j'ai été particulièrement émue par ce solo, je n'en ai pas moins apprécié les autres, où l'on retrouve son charme, son espièglerie, sa complicité avec le public, sa vivacité,  sa joie aussi!

J'ai retrouvé en elle cette musicalité que j'aime tant et que je cherche en premier dans les danseuses, tout style confondu : Fanyda est toujours en totale improvisation sur scène mais cela coule de source pour elle... elle danse comme elle respire, elle est magique...

Et l'expressivité de son visage, la lumière de ses yeux m'ont rappelé Malavika, la danseuse indienne de Baratha Natyam, qui a elle aussi cette lumière si particulière, comme si à ce moment là, la danseuse recevait ces ondes et son inspiration directement d'une source mystérieuse...

Bref, un grand moment d'émotion et de bonheur! Merci à elle!


Ses enfants eux aussi étaient sur scène : sa fille est devenue une très jolie danseuse, dont le charme tient, en partie, à la candeur qui émane d'elle. Et son fils, qui est un tout jeune adolescent, a exécuté une danse au bâton, comme les hommes égyptiens, avec une belle assurance.

Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est la vie qui émanait de ce spectacle qui était tout le contraire d'un show froid et glacé, réglé au millimètre, à l'américaine. Il y avait une douceur de vivre qui était contagieuse car tous mes voisins et voisines se sentaient bien pendant le spectacle, et on n'a pas vu le temps passer. Ca, c'est un signe!!!


 Merci encore à Fanyda et à sa compagnie pour cette belle soirée, que je garderai précieusement en mémoire comme les précédentes...

Peu de photos, ce soir, car overblog explose et ne veut pas les charger.. mais elles seront mises bientôt!!!!!


Compléments d'informations  :

à lire sur ce blog :

site de Fanyda : www.fanyda.free.fr

orientalement Fanyda 1 ( article )

orientalement Fanyda ( article)

Site de Isia et les roses des sables : site des roses

 

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7 janvier 2007 7 07 /01 /janvier /2007 09:40

( photo extraite du site noureev. org)

Cher Noureev,

Voilà quatorze ans que votre âme a rejoint le ciel... faites vous danser les anges? dansez vous au milieu des étoiles? Cela, je n'en doute pas...! vous ne sauriez vous arrêter!

Vous me manquez... la magie de vos spectacles à l'opéra de Paris me manque cruellement, tout y est devenu si asceptisé... où est passé ce petit supplément d'âme russe qui donnait des frissons, qui mettait les larmes aux yeux, et qui transformait une banale soirée de danse en une apothéose de poésie, de magie, d'humour aussi, de passion???

Après votre disparition, toute la magie est partie, a quitté l'opéra, et maintenant, plus encore que la génération des danseurs qui vous avait connu a cessé de danser...

Je ne vous mentirai pas en disant que j'ai cessé d'aller à l'Opéra de Paris entre 1995 et 2000, parce que je ne vous y retrouvai plus... j'avais l'impression qu'on vous avait trahi... je me souviens d'un Don quichotte que j'avais trouvé tellement triste!!! vous rendez vous compte?

Je me souviens même être sortie une fois d'un spectacle, les larmes aux yeux, non pas d'émotion,mais parce que j'ai réalisé que plus jamais je ne verrai ce que j'avais vu de votre vivant, ni n'éprouverais cet indéfinissable excitation qui ne me quittait pas pendant tout un spectacle

Je vous ai rendu visite à Sainte Geneviève des Bois, plus d'une fois : mais une chose est sûre : vous n'êtes pas sous le grand drapé de votre tombeau! Cela, non!!!! Vous êtes parti ailleurs... où?

D'ailleurs cela n'a rien d'étonnant, vous ne pouvez pas rester prisonnier d'un tombeau!!!

J'ai pensé à vous bien souvent pendant ces quatorze années, et plus encore le jour anniversaire de votre disparition; quand j'avais appris la nouvelle, j'avais pleuré... comme lorsque j'ai appris, dans le même temps, celle d'Hervé Guibert...

Heureusement, il reste les films où vous dansez pour toujours : je ne me lasse pas de votre variation dans le lac des cygnes, ni de la méditation de la chasse dans la Belle au bois dormant, ni de vos facéties dans Don Quichotte.

Quand je vous vois avec Fonteyn, j'ai toujours des frissons!

Magiques vidéos!

Et puis, je retourne régulièrement voir vos ballets,à présent à l'opéra : les choses ont changé, c'est sûr, c'est comme cela... mais c'est quand même toujours un plaisir...  Il y a une séquence video que j'adore : celle où vous montrez aux filles les variations de Raymonda : c'est vous même qui les danser,vous montrez tous les détails, et derrière vous on voit Clerc, Pontois, thesmard vous suivre sagement...

Ah Raymonda ! mais qu'attend donc l'opéra de paris pour redonner Raymonda??? Cela fait maintenant sept années qu'il n'a pas été donné!!!

Merci encore pour toute l'émotion artistique que vous m'aurez donné pendant dix longues années... merci encore d'avoir apporté dans ma vie d'alors tant de beauté, de magie, de passion, de poésie...

Et voyez vous, des années après, les images dansent encore dans mon esprit...

Vous restez vivant tant que vos pas de danse tournent dans nos mémoires attendries et émerveillées...

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6 janvier 2007 6 06 /01 /janvier /2007 10:12

  Et bien hier, j'étais donc aux Théatres des Champs Elysées pour voir deux artistes que j'admire particulièrement :

Guillem, que j'ai vue sur scène à chaque fois que cela a été possible, et Maliphant, que je n'avais jamais vu danser, mais dont j'avais adoré le Critical Mass donné au Chatelet il y a deux ans par la compagnie de danse classique de Lyon.

Trois solos étaient proposés ( Guillem, Maliphant, Guillem) puis un duo suivait l'entracte.

 


 

Je ne me lancerai pas dans une analyse stylistique, pas aujourd'hui en tous cas. Non. J'ai plutôt envie de parler du nouveau visage de Guillem : d'abord, elle a renoncé à ses cheveux... oh, ça n'a l'air de rien, mais Béjart a su les utiliser magnifiquement dans Sissi, par exemple, et dans Boléro sa chevelure lui volait la vedette : je plaisante... mais là, en cheveux courts, à la Jeanne D'arc, c'est comme si elle avait voulu mettre au panier une partie d'elle qui brille et fascine facilement : Guillem tourne le dos à Guillem?

D'une certaine manière, oui...

Dans les solos, elle n'a été que mouvement, énergie, modestie, présence : rien de tape à l'oeil, rien qui déchaine l'hystérie du public, rien de facile, de vertigineux, mais elle : son extraordinaire fluidite, son extraordinaire musicalité. On voit bien que son corps peut bien plus, et j'attendais, moi même, que ses pieds magnifiques se mettent à exécuter les petits pas virtuoses qu'elle réalise avec une grâce époustouflante

Mais non : en choisissant de frustrer, volontairement ou non, une partie de son public, en choisissant l'état d'être, plutôt que l'état de " danseuse virtuose", elle nous a montré une fragilité,une délicatesse, une intériorité toujours confiés à ses rôles, mais qui ici, la drapent toute entière

On ne voit plus la danseuse Sylvie Guillem, mais Sylvie Guillem, tout simplement


Dans le deuxième solo qu'elle a dansé, le travail fait sur la lumière était spectaculaire. La lumière gommait la réalité du corps humain, le destructurait ( à l'inverse du travail fait sur le deuxième solo, dont je parlerai tout à l'heure)

La ligne d'un bras, la musculature du dos, une main, un pied,  était parfois éclairé de telle façon que le mouvement apparaissait non comme produit pas le corps physique, mais pas le corps physique et énergétique : la fameuse structure énergétique bien connu du monde du yoga, auquel Maliphant est très attaché ( entre autre)

Guillem a donc exécuté une sorte de ronde avec les bras, les jambes, un bras se détachant parfois de l'ensemble à un point tel qu'on ne pouvait plus l'identifier comme un bras, mais comme un élement se mouvant seul pour une raison mystérieuse

 

Son premier solo, exécuté sur des sons de guitare flamencane, était lui aussi d'une sobriété à laquelle on n'est pas habitué... c'est comme si elle retrouvait l'état dans lequel elle est quand elle fait de la poterie au Japon: l'acte compte plus que le résultat : la qualité d'être dans l'instant, plus que le déploiement de la technique...

Ah, vraiment! Quel chemin elle parcourt! C'est très émouvant, lorsque l'on prend conscience de cette mise à nu de son être, sans la virtuosité comme écran entre elle et le spectateur ( même si j'ai toujours vu plus loin que la simple virtuosité de sa danse, tant elle habite ses rôles, tant elle fait preuve d'intelligence)

en fait, par ce nouveau virage, on voit tout le travail intérieur qu'elle a accompli ces derniers temps

 


 

 

 

Maliphant a lui aussi une solide base classique, mais depuis, il s'est intéressé à de nombreuses autres formes de mouvement auquel se mêle la méditation : capoéira, yoga, tai chi, le tout métissé d'un peu de hip hop...

Ce danseur  a présenté son solo tout de suite après le premier de Sylvie : au début, une danse presque immobile qui m'a rappelé Teshigahara que j'admire aussi profondément;

je leur trouve pleins de points communs : un travail exceptionnel sur la lumière qui fait que ni l'un ni l'autre n'ont besoin de costumes, de décors : c'est la lumière qui sculpte l'espace et le corps

Une présence très douce, poétique, humble, mais réelle

Et puis tout un travail fait sur l'ombre qui pouvait se dedoubler. Elles apparaissaient non comme ombre, mais comme personnes à part entière. Et Maliphant dansait avec elle.

La musique très méditative se répétait trois fois : un solo de violoncelle, très mélancolique, aux couleurs asiatiques dans l'emploi des échelles, auquel succédait une partie plus " orchestrés"

Là aussi, rien de démonstratif, mais un travail d'une grande rigueur, austère et poétique à la fois, qui embarque le spectateur malgré lui  et l'emmène au confin de la méditation du danseur

Oui, c'est cela, c'était une méditation dansée...

 


 

Quand au duo, d'une demi heure tout de même, il s'écoulait hors du temps... les deux danseurs semblaient reliés par une énergie commune, mystérieuse qui les rapprochait, les éloignait, les fondait l'un dans l'autre, les mouvements de l'un et de l'autre se répondant, inter-agissant, comme la danse des atomes...

 IL faudrait des heures pour parler des portés, des figures, des entrelacements, mais... allez plutôt voir!


 

 

Cette photo du salut vous donnera la mesure de l'humilité, de la simplicité avec laquelle ces artistes ont dansé. Reliés, offrant une danse épurée, mais profondément habitée, innovante mais sans effets faciles, totalement inspirée et maitrisée mais sans que ce soit la première chose que l'on voit.

Une cheminement poétique qui a mis le spectateur hors temps le temps de la danse.

 


 

lire aussi :Sylvie Guillem telle qu'en elle même

 

Sylvie Guillem, portrait ( 2)

Sylvie Guillem , (1)

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23 décembre 2006 6 23 /12 /décembre /2006 13:08

  Cette photo est extraite du DVD Giselle avec Bessmertovna,  Lavroski et Kozlova... production du Bolchoi, en studio, en 1975

Je ne pourrais expliquer ce que ce film représente pour moi, mais tous ceux qui ont vu adolescent une oeuvre cinématographie, -quelle soit chorégraphique ou non- qui les a marqué au plus profond de leur être au point de les accompagner toute leur vie me comprendront, je le sais!

En 1976, l'année qui a suivi ma première Giselle sur scène avec Noella Pontois, j'ai eu la chance de voir ce film à la télé, en noir et blanc, bien sûr : ce fut un choc esthétique très profond, tant sur le plan de la danse, ou j'ai réalisé toute la différence entre l'esthétique russe et celle de l'opéra de Paris, que sur le plan visuel : je suis tombée amoureuse du décor au clair de lune : ces grands aulnes,ou saules aux mille petites feuilles argentées qui tendent les branches au dessus des tombes et qui servent d'écrin à l'envol des willis se sont plantés dans ma mémoire à un point tel que c'est devenu une obsession!

  

Je n'ai eu de cesse depuis que de le revoir!!! mais trente ans avaient passé, quelle chance pouvais-je avoir? Comment retrouver ce ballet filmé, ou non,je  ne le savais pas?

c'est mal connaitre les forum de danse où les passionnés échangent avec tant d'ardeur,  que de croire qu'ils ne peuvent apporter de réponse à cette question : j'ai   ouvert un topic  où j'ai décrit l'oeuvre, les grands arbres, et l'année... et tout de suite un passionné de danse m'a dit : c'est sûrement la version du Bolchoi qui vous a marquée ainsi et sa plus belle interprète : Bessmertovna!

J'ai donc pris les références données et acquis le DVD...

 Et bien, l'émotion est intacte, et j'ai tout retrouvé...   trente ans après, et des dizaines de Giselle vues sur scène, je réalise que cette version est à mes yeux la plus belle que j'aie jamais vue : Giselle y est stupéfiante de légèreté, Myrtha fantastique, les willis impeccables, et Albrecht a aussi beaucoup d'émotion et une très belle danse au coté de Giselle...

Comme Proust, c'est tout un pan de   mon passé qui jaillit et  qui abolit la distance entre celle que je suis aujourd'hui, celle que j'étais alors, pour qui déjà la danse était le plus abouti des langages... un langage de l'émotion, du coeur, qui passe par un art collectif : rien ne peut surpasser l'envol des willis au clair de lune!!!

  

 

Malgré l'image un peu passée, malgré les productions magnifiques de l'opéra de Paris ou de la Scala, cette version que je me repasse en boucle m'émerveille, vous savez, avec ce pouvoir fabuleux des choses que l'on voit enfant; en principe, adulte, cet émerveillement ne revient plus jamais avec cette force de la première fois, ou alors en de très rares occasions : et bien là, c'est intact!

Que J. D. soit infiniment remercié ici pour m'avoir permis de retrouver la Giselle de mon adolescence et toute l'émotion profonde qui est attachée à cette oeuvre!!!

 

 

 

 

 

En outre, ce qui fait la beauté de ce film, est l'intelligence de la mise en scène : sobriété, mais respect pour le monde fantastique proche d'un G Friedrich, respect de la danse, pas de plan coupé ou mal monté, pas de gros plan en plein milieu d'une variation, la danse est lisible et clair...

 


 

Giselle, Bessmertovna, Lavrovski, Kozlova, version studio de 1975, Bolchoi

attention, il existe une version live de 1990,toujours avec Bessmertovna, mais filmée sur scène...!

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19 décembre 2006 2 19 /12 /décembre /2006 08:12

Aujourd'hui, une mini mini sélection de quelques ballets classiques dans mes versions dvd préférées!!!

Si vous êtes curieux, vous verrez qu'aujourd'hui, on peut trouver énormément de ballets sur des sites de vente par correspondance!

Lesquels choisir?

suivez le guide!!!


Giselle

Au moins quatre versions pour Giselle !

 D'abord celle enregistrée à la Scala avec Massimu Murru pour l'ensemble du dvd, captation live, assez homogène.

L'acte blanc visuellement est très réussi, et Alessandra Ferri est une Giselle fantastique autant au premier acte qu'au second; petit bémol pour M Murru... mais l'ensemble est tout de même très émouvant

 La version avec Bessmertovna du ballet du Bolchoi filmée en 1990 immortalise l'une des plus belles Giselle qui soient!!! exceptionnel de ce point de vue, et même que pour Myrtha... Hélas, Albrecht n'est pas à la hauteur! Ici Bessmertovna est au sommet de son art, malgré ses plus de quarante ans...

Toujours le Bolchoi, toujours Bessemertovna mais dans une captation studio de 1975, soit quinze ans plus... c'est un film qui vaut pour sa poésie, pour la qualité de la danse, pour le style russe unique qui se dégage de l'ensemble

 et puis la version Fracci/Noureev... qui vaut pour les deux interprètes, fantastiques....

IL y aurait d'autres versions... bientôt celle de l'ONP, mais avant le dvd, le ballet sera diffusé sur France 3 le 1er janvier à 20h30!!!


Le Lac des Cygnes

Là aussi, il y aurait plusieurs versions, mais je retiens celle de Noureev/ Fonteyn. Evitez absolument la version Pietragalla/ Dupont, qui ne sont pas du tout dans le style, si vous aimez le lyrisme et les versions studio, voyez du côté de E Hart/ Schaffus, dans une chorégraphie signée Makarova,  et si vous aimez le sur-lyrisme et la laxité absolue, choisissez alors la version Zakharova

Devrait sortir bientot la version Letestu/ Martinez de l'opéra de Paris


Roméo et Juliette

 

Deux sublimes versions à tout point de vue : celle de l'opéra de Paris avec Loudière, Jude, epoustouflant en Tybalt, K Averty en Rosalinde, et M Legris en Roméo; visuellement les décors et costumes sont sublimes

Ou bien la version Corella/ Ferri, brûlante d'amour et de passion! enregistré à la Scala de Milan



Ajoutons encore quelques merveilles !!!

Cendrillon, qui n'existe malheureusement qu'en video avec la sublime Guillem, le magnfique C Jude... et Noureev ( dans un petit rôle!)

J'ai usé la vidéo à force de la regarder!


Et puis vous pouvez acheter les yeux fermés toutes les productions signées opéra de Paris; un seul hic, on y retrouve presque toujours le couple Legris/ Dupond, un peu de variété eût été bienvenue mais bon, marketing oblige...

achetez les yeux fermés Don quichotte, La belle au bois dormant... par exemple!

Mention spéciale dans cette série à la Sylphide ou James est interprété par M Ganio, toute jeune étoile de l'Opéra... mais de grand talent!

   

Voilà!!!

demain la fin des sélections : " mais encore!...."

Joyeux Noël!!! Et vive la danse!!!!

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 09:33

Noël approchant, ( et rapidement maintenant!) voici une petite sélection de DVD pour tous ceux qui n'auront pas la chance de voir un spectacle en live, et pour les autres aussi!

Ces ballets et ces distributions font partie de mes préférées

 


 

Aujourd'hui, les chorégraphes contemporains : R Petit, Neumeier, Mats Ek, Grigorovicth

 


 

Tout d'abord Clavigo, de Roland Petit, captation live à l'opéra en 1999, avec Leriche, Osta, Bridard, MA Gillot, Y Bridard...

Que du beau monde réuni ici pour un ballet chorégraphié pour N Leriche, absolument exceptionnel

A noter la très belle partition de G Yared ( musique de film de l'Amant, par exemple)

Ce ballet renouvelle le style et l'esprit du ballet classique, mais sans tomber dans la poussière! Bien au contraire!!!


 

 

Ivan le terrible, avec N Leriche, K Paquette, Eléonora Abbagnato

chorégraphie de Grigorovith, diverses musiques signées Prokovieff

Enregistrement live à l'opéra de Paris en 2003

Ballet fantastique pour son atmosphère, ses décors et costumes, et pour la magistral interprétation de Leriche au sommet de son art chorégraphique...

oeuvre d'une grande puissance, d'une grande force, où un souffle slave souffle de bout en bout...

 


 

Magnifique Sylvia du très poétique Neumeier!

toujours capté en live à l'opéra de Paris, avec A Dupont, Leriche, Martinez, MA Gillot, Legris...

Bouleversante histoire de Sylvia, l'amazone de la forêt...

la chorégraphie épurée mais travaillée, la beauté des pas de deux, la richesse d'interprétation des personnages, l'humour, et la musique, tout en fait un ballet d'aujourd'hui plein de poésie, d'émotion et de sensibilité, avec une vraie et profonde scénographie... un chef d'oeuvre d'aujourd'hui...

 


 

 

Et pour finir, l'étonnant mais décapant appartement de Mats Ek!

humour, situations désopilantes, virtuosité, excellence des danseurs, excentricité des situations, ce ballet est attachant pour de multiples raisons!

Avec Lercihe, Belarbi, MA Gillot, J Martinez, C Osta, C Talon... une pléiade de danseurs d'exception qui donnent ici encore le meilleur d'eux mêmes

 


 

Demain, petite sélection des chefs d'oeuvre classiques!!!
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11 décembre 2006 1 11 /12 /décembre /2006 16:08

Oh, c'est rare que je tempête sur ce blog, mais là, je suis vraiment très très en colère... contre l'Opéra de Paris et sa politique de non-information intentionelle...

 

Le ballet Gisèle est programmé cette année pour Noël... j'aime profondément ce ballet, mais pas avec n'importe quel interprète : pour moi, ce qui fait la force d'un ballet, c'est déjà et avant tout les rôles titres eux mêmes... bien sûr tous les danseurs et danseuses étoiles ont une maitrise de la danse inconstestable... mais ne sont pas interchangeables, comme le répond l'Opéra lorsque les balletomanes s'insurgent contre la mise en ligne tardive des distributions... ce qui est le cas depuis pas mal d'années déjà...


Ce sont les danseurs qui font la force, la poésie, la beauté d'un ballet... et ces éléments, très subjectifs, varient d'un spectateur à un autre...

Et c'est pareil pour tous les arts. Par exemple le piano :j'aime et je destete Beethoven et ses sonates tour à tour en fonction de l'interprète...! car la vision change alors radicalement!

 le ballet peut se montrer sous des jours complètement différents : poétique, brillant, émouvant, sensible, mystérieux, et triste à mourir... ce ne sont pas les pas qui font la danse, mais je le répète ce qu'en font les danseurs!!

Et ce qui émeut Paul, peut ennuyer Pierre, n'est ce pas?

Tout cela pour vous dire quoi?

 Que  j'attends toujours que les distributions soient en ligne pour réserver ma place... le problème, c'est que je suis consciente du fait que souvent, la distribution d'un ballet est mise en ligne... lorsqu'il n'y a plus de place à louer...

Et je me retrouve sans billet...   cette fois ci, ma frustration est ENORME!!!!

Car Leriche/Pujol forment pour moi le couple idéal dans ce ballet qui est, en plus, mon préféré!

Et quelle est la réponse de l'opéra pour justifier la non mise en ligne des distributions?

" Nos danseurs sont tous d'excellents danseurs, c'est une compagnie que vous venez vous, par un nom!"

Ah : le problème est là!!!!!!! L'opéra dit non à la starification de ces danseurs!

Dommage : car cela drainerait vers lui un public autre que celui qu'il attire ces vingt dernières années...  Mais de cela l'Opéra s'en fout : tant qu'il remplit ses salles...!!!

 

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4 décembre 2006 1 04 /12 /décembre /2006 15:51

Ecrit en 2006

 

Je voudrais aujourd'hui rendre hommage à un danseur absolument génial, inclassable, hors " tout" qui s'appelle Jean Babilée...

Je ne vous mentirai pas, je ne l'ai jamais vu sur scène...

Mais vous voyez cette photo? Elle était dans mon tout premier livre sur la danse que l'on m'avait offert pour mes douze ans... comme je n'aimais pas lire, je me contentais de regarder les photos... et celle ci plus qu'une autre m'intriguait, m'inquiétait, me fascinait... ce n'est que des années plus tard que j'ai su qu'il s'agissait du " Jeune homme et la Mort" de Roland Petit, créé pour Babilée, en 1949... Jean avait 23 ans, un tempérament de feu, entier, fort, et indépendant... et je comprends qu'il ait aussi fortement inspiré R Petit : pour moi, c'est son plus beau ballet : un concentré de 17 minutes  de passion, de désespoir, d'amour, de solitude, de mort... avec pour fond les toits de Paris ( Cocteau était passé par là...)

Dans un documentaire que j'ai vu ensuite, j'ai eu la chance de voir Babilée danser ce rôle...

Bigre!

Rien ne peut lui être comparable... Noureev et Leriche sont bouleversants, émouvants, ils vous embarquent dans cette histoire de garçon qui attend son amie, qui trouvera la mort.... on est captivé... hors temps, hors tout pendant tout le ballet...

mais Babilée est ... à couper le souffle! Il y a une férocité dans sa danse, une rage, et une maîtrise tout à la fois... ses pirouettes sont comme la foudre, ses sauts comme le tonnerre, ses mouvements soulèvent des lames de fond qui nous engloutissent, et tous les accessoires utilisés semblent fondre dans ses mains de feu... indescriptible!

A 80 ans, il est toujours en mouvement, et il ne s'arrêtera qu'à son dernier souffle je suppose... comme Graham...

Barishnikov dit que de tous les danseurs c'est celui qui l' a le plus "inspiré" à cause, en partie ( outre sa technique) du questionnement existentiel qui l'accompagne... et pourtant, quand il l'a vu danser, Babilée avait plus de cinquante ans...

 

 


 

 

Babilée aime à  raconter des anecdotes de sa vie. En voici  trois parmi tant d'autres...

la toute première: enfant, il s'est blessé en tombant d'un arbre, je crois, tout à coup, il entend le médecin dire derrière la porte de sa chambre : " s'il bouge seulement un peu, il restera paralysé à vie". Alors, dit-il, " je n'ai plus bougé d'un cil pendant des mois"

La seconde : lorsqu'il est arrivé à l'Opéra, en cours d'année, certains enfants savaient déjà des pas, et lui non. Du coup, les autres se moquaient de lui.  Alors dans les vestiaires, il a ouvert la fenêtre et s'est mis en équilibre sur les mains sur le rebord, la rue dix mètres en dessous,  et est resté là! Il a imposé aussitôt le respect

Dans la dernière, il raconte que   Béjart lui avait créé un ballet et que celui ci lui a un jour demandé si tel danseur pouvait le danser : " non, a dit Babilée, c'est mon ballet"!

Il danse exactement comme il est : avec la même ferveur, la même impétuosité avec laquelle il vit, la même intransigeance...

On peut trouver un magnifique documentaire à télécharger sur lui :


http://www.vodeo.tv/18-106-1771-Babil%C3%A9e-91.html?visu=1771

 

Il incarne pour moi la danse dans ce quelle a de plus instinctif, alors qu'il y a un énorme travail derrière.

Il disait encore : "je dansais, je dansais, au cours, je travaillais, je faisais les pas, mais cela n'allait pas...

et un  jour, tout à coup, tout m'a paru facile, j'ai eu l'impression de trouver mon envol, et le professeur m'a dit : " voilà tu y es..."

 ( à suivre!)

 

Jean Babilée est mort le 31 janvier 2014.

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27 novembre 2006 1 27 /11 /novembre /2006 14:25

  Noella Pontois.... !!!

J'avais treize ans...  j'avais déjà vu un ou deux spectacles de danse classique dans ma ville, mais cette année là, il y avait un évènement que j'attendais avec impatience :    l'arrivée de l'opéra de Paris dans notre petit théâtre... Giselle devait être donnée...  pour moi, la danse classique était tout! Je dormais avec mes pointes, et j'y pensais nuit et jour...

Je ne connaissais pas bien les ballets classiques, hormis ce que j'avais pu en voir à la télé mais ce langage me semblait complètement familier et le plus beau qui puisse exister en art...

Je ne savais même pas qu'un ballet pouvait raconter une histoire...

Je suis donc allée  au théâtre, un jour de la semaine, avec une amie de mon école et sa maman sans savoir du tout à quoi m'attendre. Même le nom de la danseuse, " Noella Pontois" m'était inconnu; j'avais vu sur scène l'année d'avant au palais des sports de ma ville Claire Motte, Claude Bessy, Janine Charrat... mais je n'avais jamais entendu parler de Noella Pontois. Elle n'était étoile que depuis peu de temps.



 

Cette soirée fut le plus grand choc artistique de ma vie... à un point tel que trente ans plus tard, tout est intact...

 Je revois nettement des détails, comme ces    quatre garçons en collant vert, qui bondissaient sur la scène mais dont l'un ne tendait pas bien ses pointes de pieds; je revois les willis, si inquiétantes et mystérieuses, parées de longs tutus... mais surtout, je revois Noëlla! Je ressens encore toutes les émotions qui furent les siennes ce soir là : la gaité, l'amour de la danse, l'amour tout court, la folie, la mort, le pardon... Je me souviens comme j'ai retins mon souffle lorsque en  En arabesque penchée elle a  tournée, irrélle, sur son pied de terre... j'ai beaucoup pleuré, en cachette, en rentrant à la maison...

 J'aimais passionnément la danse classique, mais Noëlla se mit à l'incarner à la perfection pour moi. Elle dansait  avec une telle facilité, avec une telle musicalité! Elle ne faisait qu'un avec la danse, au point que l'on en oubliait complètement la technique! Et puis il y avait un moelleux dans ses ports de bras, dans ses sauts, sans aucune raideur dans le dos, dans les épaules...

Je suis tombée profondément en amour de Noella Pontois...

Heureusement pour moi, bien que n'habitant pas Paris, et n'ayant donc aucune chance de la revoir sur scène,    il était facile à l'époque de trouver des articles sur le ballet et ses étoiles, même dans la presse télé.  Noella a vraiment été souvent à l'honneur de la télé dans les années 1970,   ce qui m'a souvent donné l'occasion de la voir danser, mais en noir et blanc, car nous n'avions pas la télé couleur...  et puis il y avait souvent des articles sur elle que je découpais et conservais précieusement.

Je me rappelle la couverture d'un télé 7 jours pour Noël! Elle était habillée comme les danseuses de Degas et évoluait dans un décor peint qui évoquait l'univers du peintre... malheureusement, j'ai perdu tout ce dossier qu'adolescente, patiemment, j'avais fait sur elle...

Vous imaginez cela aujourd'hui, de la danse classique dans la presse télé? La danse classique est devenue synonyme de " ringardise" hélas...

Bref, il me  fallut attendre d'être majeure pour pouvoir avoir la joie de la revoir sur scène : 5 longues années à attendre!

De 1980 à son départ à la retraite, en 1994, il n'y a eu qu'elle pour moi.  Elle était très belle. Brune avec de grands yeux bleus profonds.  Bien que  petite,  très gracile, elle avait une présence immense sur scène.  Ses bras et ses jambes    longs et bien dessinés,   donnaient de l'ampleur à sa danse.  Elle était aussi très expressive. Techniquement,   elle possédait  tout ce dont une ballerine peut rêver: la féminité et la force, ( ce mélange adoré par Noureev qui en fera sa partenaire favorite, mais c'est pour un autre chapitre)  la grâce et l'élégance, mais sans aucune affeterie, sans aucune mièvrerie, la délicatesse mais la précision, la rapidité mais aussi l'émotion. Je crois que pour elle, la technique a toujours été au service de l'émotion. Elle ne faisait aucun étalage de technique, bien qu'elle eut les plus beaux fouéttés qu'on put alors rêver par exemple...

Et par dessus tout cela, une extraordinaire  musicalité. Je n'ai jamais   retrouver cette musicalité là chez personne... grâce à elle, la musique est sublimée, on en ressent chaque note, chaque couleur...

d'ailleurs, les quelques fois où j'ai vu d'autres danseuses à cette époque, me semblaient dénuées de toute musicalité et je pensais : voilà comment aurait dansé Noella, et en filigramme, je la voyais danser par dessus l'étoile qui était sur scène, avec un serrement de coeur affreux...

 

 

 

Pour ne pas la manquer dans Raymonda ou la Belle au Bois ou Giselle, ou Don Quichotte, je me levais alors à quatre heures pour prendre le train Paris Orléans   de 5h  afin de commencer la queue dès 6 heures du matin et ce jusqu'à 11 heures... et je n'étais pas la première alors! Car c'était toujours la ruée aux guichets lorsqu'elle dansait, et les derniers n'avaient aucune chance d'avoir des places...

A chaque ballet,  la même émotion, le même plaisir immense!Autrement dit, un moment artistique unique, comme seuls les artistes d'exception en créent.  Jamais elle ne m'a déçu... jusqu'à sa dernière Aurore qu'elle a dansé à 50 ans, âge exceptionnelle pour une danseuse classique ( car la danse classique est un sport de très haut niveau)

Et depuis?

ELLE ME MANQUE!!!! je ne me suis jamais remis  de son absence sur la scène... il y a beaucoup d'étoiles aujourd'hui que j'aime ou que j'admire...

mais pas une n'a l'âme de Noella...

Ce sera son anniversaire bientôt... le jour de Noël...

Qu'est elle devenue?

A suivre!.....

 

 


 a lire sur ce blog :

 

Noella pontois ( 2)

 

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19 novembre 2006 7 19 /11 /novembre /2006 08:07

 L'année dernière, j'étais tombée sous le charme de Sasha Cohen, une patineuse américaine de grand talent, très belle sur la glace, avec un charme bien à elle...

Cela m'a donné envie de retourner voir ce trophée, qui remplace depuis quelques années le trophée Lalique...

Deux groupes de 6 filles se sont succédés sur la glace, le second groupe étant de loin bien sûr le plus impressionnant!

C'est toujours magique de voir du patinage en direct : il y a la vitesse de la glisse qui n'apparait pas à la télé, le "live" qui change tout pour la compétition, et puis surtout, il y a .... le bruit des patins!!!

Cela donne irrémédiablement envie d'en chausser et de sauter sur la glace pour aller faire quelques glissades....

Cette année, pour moi, la révélation est encore... une Américaine ( il  n'y avait pas de russe) qui se nomme Kimmie Meisner.

rayonnante sur la glace, elle est arrivée troisième hier au trophée. Elle possède ce que j'aime chez les patineuses : une vraie belle personnalité qui s'exprime par le charme, la féminité, la grâce, sans faire oublier le principal : la technique, la rapidité d'exécution des pas, la vitesse de la glisse, l'élévation des différents sauts que les canditates doivent impérativement caser dans leur programme...

Elle m'a vraiment profondément marquée, comme sa compatriote sasha l'année dernière.


C'est un petit prodige Coréen de 13 ans qui a remporté le trophée hier : Melle Yu Na.

Là, s'impose tout de suite le mot : virtuosité. Tout est si rapide, si précis, si méthodiquement en place... c'est impressionnant. Toute frêle, son patinage n'en manque pas pour autant de force... Elle a tenu ses quatre minutes de programme sans faiblir à la fin comme bien des candidates qui terminent laborieusement le programme avec un patinage tout mou, tout lent, et plus de " jus"

Elle non : fraiche comme une rose, plaçant jusqu'au bout ses tours....impresionnante!


et puis je finirai ce petit compte rendu par la deuxième, la très joli japonaise Miki Ando : 

 

C'est un détail, mais en plus, sa tunique était vraiment superbe : d'un beau noir profond, avec de magnifiques strass argentés.... elle nous a gratifié d'un beau patinage, d'une vraie belle élégance aussi...

Elle était arrivée première au Skate America créant la surprise, la, la Coréenne la doublée...


Malgré toutes ses belles qualités, je n'ai pu que regretter Sasha Cohen...

Allez encore une petite photo...


Ne ratez pas tout à l'heure à 16h 15 les exhibitions sur la patinoire de Bercy retransmises en direct sur france 3!!!
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