Pourquoi, tout à coup, vous parler de Robert? Et bien, je ne sais pas! Une envie, comme cela!
Et puis, cela changera de la danse!
Tout a commencé un jour, en écoutant la radio... je suis tombée sur un des titres de Led Zep : whole lotta love. Et ça a été le coup de foudre IMMEDIAT. J'ai été illico presto acheter le disque et me le suis repassée en boucle; oui, à l'époque, j'étais au conservatoire, à la Sorbonne, avec des étudiants qui écoutaient des choses bien sages. Mais c'était un peu étouffant, même si ces années étudiantes sont toujours très très grisantes par toutes les rencontres que l'on fait de gens qui partagent nos passions... enfin pas toutes, car pour Led Zep... C'était ainsi à l'époque et ça n'a pas changé... je jouais Chopin, Debussy, Ravel, Bartok, et j'écoutais Kate Bush, Led zep, Tina Turner, James Brown, Marvin Gay... et bien d'autres.
Depuis, j'ai appris à découvrir l'univers de Led zep à travers leurs autres albums... et bien, quand j'écoute leurs titres, que ce soit immigrant song, fabuleuse de force, Stairway for heaven, inimitable, Lemon Song, Kashmir, qui me transporte au delà de tout, et tant d'autres, je me dis... Mon Dieu, quels musiciens on avait là, quelle musique on avait là, dans les années 70...
Les thèmes sont ciselées, la musique, vraiment travaillée, elle vous emmène là où vous ne pensiez pas aller, vous ne pouvez pas la prévoir à l'avance. Quelle soit ballade, rock plus lourd, ou qu'elle lorgne sur un mélange plus inédit, elle a tellement de choses à dire cette musique, servies par des êtres tellement entiers, avec un univers si personnel, que le voyage est grisant et que l'on voudrait qu'il ne s'arrête jamais...
Oh, non, je n'ai rien d'une nostalgique, on peut écouter Adam de la Halle et se sentir tout à fait du 21ème siècle, si cette expression veut dire quelque chose. Disons que je me sens bien de "mon présent". Je n'ai pas besoin de regarder par dessus mon épaule, ni de savoir ce qu'il y a de l'autre côté de l'horizon...

Bon, revenons à Robert!
Malheureusement à l'époque, j'étais assez facilement effrayable et jeune, et jamais je n'ai osé mettre les pieds dans un concert de rock! hélas, j'ai raté beaucoup de beau monde....
Aussi, quand Robert Plant a relancé sa carrière solo et a sorti le fabuleux myghtyrearranger, j'ai sauté de joie... en apprenant qu'il viendrait au festival rock de Saint Cloud!
Il y a plein de titres sur le disques que j'aimerais chorégraphier. Certains se marieraient à merveille avec un style indo-oriental et même des voiles...
ce qui n'a rien d'étonnant car par exemple le titre Kashmir qui fait plutôt référence à l'Inde a été écrit quand Robert Plant était au Maroc... c'est un orient au sens très large, comme je l'aime.
Le festival
Moment inoubliable, comme je les aime!
Certes, beaucoup de gens " de mon âge", mon compagnon, un rocker, évidemment, qui au retour peut tout me rejouer d'oreilles sur ses guitares, mais aussi pas mal de jeunes gens. Cela m'a mis le coeur en fête de voir que tous n'ont pas eu les oreilles " lobotomisées" par la star ac...
Quand à ses musiciens! fabuleux!
L'album tire sa grande énergie précisément des musiciens qui l'entourent, du rythme très travaillé, de métissage comme Led zep a toujours aimé faire, et de la voix de Plant, qui, si elle n'étincelle plus comme autrefois, est encore capable de vous soulever du sol pour vous emporter dans les étoiles...
bref, un grand moment de musique. On a toujours un peu l'impression d'une communion, d'une célébration, quand la musique a une telle force. Je ne retrouve cette sensation très spéciale qu'avec la compagnie d'Alvin Ailey
Et ce qui me fait le plus plaisir dans l'histoire, c'est qu'il n'est plus tout jeune, le Robert, et qu'il a bigrement roulé sa bosse...
Et bien, à l'émission de Guillaume Durand, il s'est montré toujours aussi amoureux de la musique, pas blasé pour deux sous, prêt à repartir sur les routes à plus de 60 ans, avec une grande spiritualité, une belle vision du monde... et la même envie de musique que trente ans plus tôt!

Robert Plant and the strange sensation

Voici Claire Motte, telle exactement que je la découvris au Palais des Sports de ma ville, l'année 1974...
Je reviens aujourd'hui sur cette création qui malheureusement a eu des échos assez négatifs dans la presse, et je me demande encore pourquoi aujourd'hui.

Noureev... C'est souvent que je pense à lui... Je ne l'ai pas connu, ni cotoyé,comme un ami, et pourtant, dans ma mémoire, il a une place à part, aussi grande que celle que l'on accorde aux êtres qui ont vraiment comptés pour nous, et lorsque je pense à lui, je suis pleine d'émotion. C'est la magie de cet artiste...
Alvin Ailey, ou plus exactement sa compagnie, est invitée aux étés de la danse qui se déroulera en plein air dans les jardins de l'hotel de Rohan. Le spectacle commencera à la nuit, vers 21h45... s'il ne pleut pas!!
Ce qui est fabuleux lorsque l'on s'initie soi même à une danse, c'est qu'on la vit de l'intérieur et que tout de suite, on la comprend mieux puisque c'est le corps qui est sollicité et pas seulement l'esprit.
Et oui, j'aime Béjart!!! Et pourtant, mon amour pour lui n'est pas né le jour de notre rencontre! Je m'en souviens encore... je faisais de la danse classique depuis quelques temps et on m'avait offert un livre de danse où il y avait des photos du Sacre du Printemps... mon Dieu, ces corps trapus, dansant pieds plats ( sans pointes) en académique, ( justeaucorps et collants non seyants au lieu de tutus!) avec ces tresses noires mal peignées... cela représentait pour moi le comble de la laideur... en outre, j'étais très sensible aux propos des " grandes" dans les vestiaires de mon école de danse, qui savaient tout mieux que moi et qui disaient que " Non, Béjart, ce n'est pas de la danse, ça n'a pas de sens, les danseurs se roulent par terre!"


